"Ismagail Annar, le directeur de cabinet du ministre de la Santé a réceptionné le lot des produits offert gratuitement par Madagascar", a affirmé à l'AFP Souley Zabérou, du ministère.
Les produits sont contenus dans des sachets prêt à être "administrés sous la forme d'infusion", pour "traiter 900 personnes: 300 pour des malades déjà contaminés et 600 à titre préventif", a-t-il précisé.
Le "Covid-Organics" est un breuvage à base d'artemisia, une plante à l'efficacité prouvée dans les multithérapies contre le paludisme, et d'autres herbes qui poussent à Madagascar. Le président malgache Andry Rajoelina en vante les vertus curatives et préventives contre le nouveau coronavirus.
L'efficacité du Covid-Organics contre le Covid-19 n'a pourtant fait l'objet d'aucune étude scientifique publiée. L'Organisation mondiale de la santé (OMS) a souligné lundi qu'en ce qui la concernait la décoction n'a pas été testée quant à son efficacité et son innocuité.
Lire aussi : Covid-19: le Niger redoute de nouvelles violences à l'approche du ramadan"Même lorsque des traitements sont issus de la pratique traditionnelle et de la nature, il est primordial d'établir leur efficacité et leur innocuité grâce à des essais cliniques rigoureux", a insisté l'OMS.
"Des plantes médicinales telles que l'artemisia annua sont considérées comme des traitements possibles du Covid-19, mais des essais devraient être réalisés pour évaluer leur efficacité et déterminer leurs effets indésirables", a souligné l'organisation.
La Guinée-Bissau et la Guinée-Equatoriale avaient reçu du Covid-Organics la semaine dernière.
Parmi les 37 décès et 755 cas de coronavirus enregistrés par le Niger, selon le dernier bilan officiel lundi, figure le ministre de l'emploi et du travail, Mohamed Ben Omar, décédé dimanche.
Le Niger a décrété l'état d'urgence, fermé les frontières, les lieux de culte et les écoles, et isolé de la capitale du reste du pays.
Lire aussi : Coronavirus: Bissau réceptionne le remède traditionnel malgacheFin avril, à l'approche du ramadan, des émeutes de protestation contre le couvre-feu et l'interdiction des prières collectives ont secoué plusieurs quartiers de Niamey.
Plus de 200 personnes ont été interpellées dont dix écroués dans une prison de haute sécurité près de Niamey. Le gouvernement a depuis décidé d'un "assouplissement" des heures du couvre-feu.