Le niveau d’alerte antiterroriste élevé maintenu en Belgique

Un policier belge masqué a pris position sur un toit près du lieu où des coups de feu ont été entendus lors d'une perquisition de la police d'une maison dans la banlieue de Forest, près de Bruxelles, 15 mars 2016.

Le Premier ministre belge Charles Michel annonce que son pays a décidé de maintenir son alerte antiterroriste à un niveau élevé au lendemain d'une opération de police liée aux attentats de Paris.

Le niveau d'alerte en Belge reste de niveau trois sur une échelle de quatre et correspondant à une menace "possible et vraisemblable", selon les autorités belges.

L'Ocam, l'organe qui évalue la menace terroriste en Belgique, "décide de maintenir son niveau 3. Cela signifie que la menace est possible et vraisemblable", a déclaré M. Michel à l'issue d'une réunion des principaux ministres et responsables des services de sécurité belges.

Deux personnes étaient "activement recherchées" mercredi par la police belge pour leur implication dans une série de fusillades à Forest, une commune de Bruxelles, dans lesquelles quatre policiers ont été légèrement blessés mardi.

Ces agents, dont une policière française, ont été accueillis par des tirs nourris alors qu'ils venaient perquisitionner une maison dans le cadre de l'enquête sur les attentats de Paris. L'un des tireurs, un Algérien de 35 ans, est mort et deux de ses complices se sont enfuis. Un livre sur le salafisme et un drapeau de l'organisation jihadiste Etat islamique ont été retrouvés dans l'appartement.

Il est apparu dès le lendemain des attentats de Paris, qui ont fait 130 morts le 13 novembre, que les commandos avaient utilisé la Belgique comme base arrière pour préparer leurs attaques, où plusieurs de leurs planques ont entretemps ont été découvertes. Plusieurs des kamikazes qui se sont fait exploser dans la capitale française étaient notamment originaires de la commune populaire bruxelloise de Molenbeek.

Plusieurs opérations ont été montées pour tenter d'appréhender des suspects en Belgique, et le 21 novembre, le niveau d'alerte antiterroriste a été relevé à quatre pour la ville de Bruxelles, entraînant pendant cinq jours la fermeture des transports en commun et des écoles de la capitale belge. Le niveau était ensuite redescendu à trois, mais les autorités avaient maintenu le déploiement de centaines de militaires pour surveiller des bâtiments sensibles sur l'ensemble du territoire.

"On a des informations depuis pas mal de temps sur le fait qu'un attentat pourrait être imminent à Bruxelles comme dans l'ensemble de la Belgique, pas particulièrement sur les événements d'hier (mardi)", a expliqué le ministre belge des Affaires étrangères Didier Reynders. "On recherche toujours, on le rappelle, un certain nombre d'auteurs, de co-auteurs ou de complices des attentats de Paris qui sont dans la nature. Donc on sait très bien que la menace est toujours réelle".

Avec AFP