Des poteaux électriques ont été arrachés pour bloquer toute possibilité de circulation des taxis-motos et des bus dans ce quartier de la capitale du Nord-Kivu, ont constaté deux journalistes de l'AFP.
Des jeunes en colère occupaient les rues en condamnant "l'inaction des autorités face à ces tueries qui durent" depuis le début de l'année et qui ont fait au moins sept morts en six jours, sans que l'identité des assaillants ne soit connue.
Lire aussi : Après la crainte d'Ebola, deux morts dans des actes de banditisme à Goma"Le soir, un véhicule a déposé des gens qui sont entrés dans un point de recharge de téléphone, ont tiré sur le propriétaire, un adolescent qui tentait de fuir a été atteint à la tête, ensuite ils ont tiré sur une femme qui vendait ses légumes à l'extérieur", a témoigné à l'AFP Yannick Choukourou présent lors de la fusillade.
"Dans leur fuite, un adolescent qui a crié +au voleur+ dans une maison voisine a été criblé de balles", a-t-il encore ajouté. Trois autres témoins présents interrogés par l'équipe de l'AFP ont donné une version semblable des faits.
"Comment peut-on faire preuve d'autant d'incapacité à maitriser des criminels qui tuent des enfants ?", a tempêté entre deux sanglots Janvier Katembo, l'oncle d'un des adolescents tués.
"La police est arrivée après trente minutes. Ils n'ont pas osé poursuivre les bandits armés et ont rebroussé chemin", a encore déploré M. Katembo. Aucune autorité n'était disponible pour répondre aux sollicitations de l'équipe de l'AFP.
Lire aussi : Tshisekedi demande aux groupes armés de déposer les armesAu moins dix personnes ont été tuées par des bandits armés dans des braquages ou au hasard dans les rues de Goma depuis mars. Les autorités n'ont arrêté ni donné l'identité des assaillants.
Repaire de milices et groupes armés, la province du Nord-Kivu est en proie à une forte insécurité depuis plus de deux décennies.