Cette visite interviendra à un moment où Israël et les Etats-Unis mènent d'âpres négociations sur une nouvelle aide militaire américaine pour dix ans, à la suite de celle qui expire en 2018 et qui se chiffre à plus de 3 milliards de dollars par an.
Il s'agira de la première visite à l'étranger de M. Lieberman depuis son investiture le 30 mai au poste crucial de ministre de la Défense.
Une controverse a éclaté en Israël après que la Maison Blanche a dit au Congrès qu'elle s'opposait à la volonté des parlementaires américains d'augmenter de 455 millions de dollars l'aide au programme antimissiles israélien.
Actuellement, l'aide aux systèmes antimissiles israéliens n'est pas comprise dans l'aide américaine à dix ans, même si son inclusion dans la prochaine tranche serait en discussion entre les deux pays.
Le chef de l'opposition israélienne Isaac Herzog a accusé le Premier ministre Benjamin Netanyahu de faire prévaloir son ego sur les intérêts stratégiques d'Israël dans ses relations avec l'administration Obama.
Le gouvernement a répondu en assurant que la position de la Maison Blanche sur l'aide au programme antimissiles ne signifiait pas une coupe dans l'aide existante, mais que cette aide augmenterait au contraire, même si ce n'est pas de 455 millions de dollars.
Le gouvernement a souligné que le refus de la Maison Blanche n'avait rien à voir avec l'aide militaire à dix ans.
Une partie des commentateurs s'interrogent sur le pari dangereux que prendrait M. Netanyahu en formulant des exigences trop hautes dans les tractations sur l'aide à dix ans, au risque qu'un accord ne soit pas conclu avant la fin du mandat du président Barack Obama début 2017. Rien ne garantit un meilleur accord avec la prochaine administration, disent-ils.
M. Netanyahu réclame une forte augmentation de l'aide.
M. Lieberman quittera Israël samedi soir, selon ses services. Il rencontrera Ashton Carter lundi à Washington. Il doit ensuite se rendre à Dallas (Texas), où il participera mercredi à une cérémonie de présentation des avions de chasse F-35 fabriqués par Lockheed Martin et qui ont été achetés par l'armée de l'air israélienne. Les premiers sont censés être livrés en décembre.
A Dallas, M. Lieberman visitera une ligne de production du fabricant d'armes israélien Elbit Systems.
La nomination de M. Lieberman, connu pour ses positions anti-arabes et ses propos belliqueux, a suscité les interrogations de la communauté internationale quant à un éventuel durcissement de la politique vis-à-vis des Palestiniens.
Fait rare, le porte-parole du Département d'Etat, Mark Toner, avait exprimé l'inquiétude américaine.
Avec AFP