"Mon administration veut offrir à la jeune génération l'opportunité de marquer de son empreinte l'histoire du pays et d'inscrire dans la pierre sa vision d'une Haïti nouvelle", a déclaré Jovenel Moïse depuis les locaux temporaires de la présidence, situés dans la cour de l'ancien bâtiment.
Comme la majorité des édifices publics, le palais national a été lourdement endommagé par le tremblement de terre de magnitude 7 qui a dévasté la capitale haïtienne et ses environs le 12 janvier 2010.
Les images des larges coupoles blanches effondrées sur les colonnes néoclassiques ont fait le tour du monde et symbolisé l'ampleur du désastre qui a touché le pays le plus pauvre de la Caraïbes, il y a plus de sept ans.
En 2012, le déblaiement total des ruines a suscité la polémique et surtout froissé la fierté nationale car c'est l'ONG américaine de l'acteur hollywoodien Sean Penn qui avait bénévolement mené le chantier.
A la tête du pays depuis deux mois, Jovenel Moïse a témoigné de cette place majeure que tient le bâtiment dans l'esprit des Haïtiens.
"Pour beaucoup la reconstruction post-tremblement de terre n'a pas commencé tant que le palais national n'a pas été reconstruit" a expliqué le chef de l'État, qui appelle donc à l'édification, sur le même site, au coeur de la capitale, d'un "monument qui symbolise la dignité et la fierté du peuple haïtien".
Considérant l'attachement des habitants à l'ancien édifice, le pouvoir exécutif a décidé que les façades du bâtiment seront reconstruites à l'identique mais l'intérieur adapté au fonctionnement d'une présidence moderne: le tout devra évidemment répondre aux normes de construction face aux risques de catastrophes naturelles.
Une commission d'ingénieurs et architectes a été installée ce mercredi pour travailler à ce chantier de reconstruction dont le coût n'a pas encore été estimé.
Si le président Jovenel Moïse souhaite que les travaux débutent d'ici la fin de l'année, le temps nécessaire à la réalisation de ce chantier n'a pas encore été évalué. Les procédures de passation de marchés publics pour choisir les entreprises et architectes participants n'ont pas encore été lancées.
Avec AFP