Une séance à laquelle doivent participer les deux chambres du Parlement est prévue jeudi. Les parlementaires doivent y accepter officiellement la démission du président actuel Mulatu Teshome, qui occupait cette fonction depuis 2013, puis élire le nouveau président.
Aucune explication n'a été fournie pour la démission de M. Mulatu, mais les observateurs estiment qu'elle résulte de négociations en cours entre les quatre partis formant la coalition au pouvoir, le Front démocratique révolutionnaire du peuple éthiopien (EPRDF).
Le président d’Éthiopie est officiellement le chef de l’État, mais ses responsabilités sont essentiellement symboliques et honorifiques. L'essentiel du pouvoir est aux mains du Premier ministre, qui représente le pays dans les grands sommets internationaux.
Lire aussi : Le gouvernement éthiopien signe un accord de paix avec un groupe séparatisteEn avril, l'EPRDF a choisi Abiy Ahmed comme nouveau Premier ministre, pour la première fois issu du plus grand groupe ethnique du pays, les Oromo.
M. Abiy a depuis entrepris un vaste programme de réformes, incluant la libération de dissidents, une ouverture de l'espace démocratique ainsi que la paix avec l’Érythrée voisine.
Il a récemment nommé un nouveau gouvernement, dans lequel la moitié des postes sont occupés par des femmes.
M. Mulatu, également issu de l'ethnie oromo et qui a démissionné un an avant la fin de son mandat, est le troisième président d’Éthiopie depuis l'adoption de la constitution de 1995. Ce texte prévoit qu'un président peut être élu pour un maximum de deux mandats de six ans.
Avec AFP