Le parquet sud-africain abandonne les poursuites contre les Gupta

L'ancien président Jacob Zuma, 16 juin 2017.

Le parquet sud-africain a annoncé mercredi l'abandon des charges qui pèsent contre des alliés de l'ancien président Jacob Zuma, faute de coopération de la part des autorités indiennes.

Selon le parquet, 20 millions de dollars d'argent public destinés à des éleveurs laitiers dans la province du Free State ont été détournés au profit de la famille Gupta, d'origine indienne, et leurs associés.

Parmi les huit personnes poursuivies dans ce dossier figurent un neveu des trois frères Gupta, qui se trouvent au coeur de nombreuses allégations de corruption impliquant Jacob Zuma quand il dirigeait l'Afrique du Sud (2009-2018).

"Les enquêteurs travaillaient avec des responsables indiens pour rassembler des informations (...), mais cela se fait lentement et les informations ne nous parviennent pas aussi rapidement que nous l'aurions espéré", a déclaré le porte-parole du parquet, Phaladi Shuping.

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Le parquet avait jusqu'au 30 novembre pour formellement inculper les suspects.

"Nous avons pris la décision d'abandonner provisoirement les charges", a expliqué le porte-parole, ajoutant qu'elles pourraient être rétablies à l'avenir.

Selon un rapport de la médiatrice de la République sud-africaine publiée en 2016, les trois frères Gupta ont été impliqués dans la gestion des affaires de l'Etat, de la nomination de ministres aux pressions pour obtenir des contrats publics.

Ce scandale a contribué à faire chuter le président Jacob Zuma, qui a été contraint par son parti, le Congrès National Africain (ANC), de remettre sa démission en février dernier.

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Il a été remplacé par son vice-président Cyril Ramaphosa, le patron de l'ANC, qui s'est engagé à lutter contre la corruption.

Pour le principal parti d'opposition, l'Alliance Démocratique (DA), la décision du parquet annoncée mercredi "envoie le message que l'Afrique du Sud est un pays où les puissants et l'élite connectée politiquement n'ont pas de compte à rendre".