Le Front de libération du Mozambique (Frelimo) a décroché 17 municipalités et son éternel rival du Renouveau national du Mozambique (Renamo) une seule, celle de Chiure (nord).
"Ces résultats sont provisoires et ne couvrent pas l'ensemble du territoire. Nous appelons les partis et les citoyens à attendre dans le calme les résultats finaux", a déclaré le porte-parole de la commission, Paulo Cuinica, devant la presse à Maputo.
Le Frelimo mène aussi dans la plupart des villes où le dépouillement est toujours en cours. La Renamo et le Mouvement démocratique du Mozambique (MDM), deuxième parti d'opposition, ne sont en tête que dans une poignée de municipalités.
Lire aussi : Fin des municipales au MozambiqueLe MDM mène notamment avec 46% des suffrages dans la ville de Beira (est), qu'il contrôlait jusqu'à présent, selon les résultats portant sur 86% des bulletins dépouillés.
Avant ces élections, le Frelimo, au pouvoir depuis l'indépendance en 1975, contrôlait 49 des 53 municipalités du pays.
Les scrutins de mercredi sont considérés comme un test pour le processus de paix en cours entre le Frelimo et la Renamo, l'ancienne rébellion qui avait repris les armes en 2013 pour dénoncer la mainmise absolue du Frelimo sur le pays.
Les armes se sont tues depuis 2016, mais les négociations de paix sont toujours en cours.
Le président Filipe Nyusi et le nouveau chef de la Renamo, Ossufo Momade, ont récemment fait état de progrès dans le désarmement et l'intégration des anciens rebelles de la Renamo dans la police et l'armée - un point clé des pourparlers de paix.
Lire aussi : Les réfugiés mozambicains prennent le chemin du retourLes deux camps ont aussi convenu d'une importante réforme sur la décentralisation.
Les élections se sont déroulées dans l'ensemble dans le calme mercredi. Quelques rares incidents ont été signalés, notamment des tirs de la police pour disperser des électeurs qui affirmaient ne pas avoir pu voter dans trois bureaux de vote.
La Renamo, qui participe pour la première fois depuis dix ans aux élections municipales, a dénoncé mercredi des fraudes dans des bureaux de vote et accusé la police d'être de parti pris.
La campagne électorale avait été marquée par des incidents entre de militants des deux camps et l'arrestation d'une vingtaine de personnes.
Avec AFP