Le parti de Weah hausse le ton après le report de la présidentielle

Affiche de l'ancien footballeur et candidat à la présidence du Congrès pour le changement démocratique (CDC) George Weah à Monrovia, Libéria, le 6 octobre 2017.

Le parti du candidat à la présidentielle au Liberia et ex-star du football George Weah a haussé le ton mercredi, deux jours après la suspension du processus électoral, réclamant sa relance rapide et la tenue du second tour, dont la date n'est pas encore fixée.

Le second tour de la présidentielle dans ce pays anglophone d'Afrique de l'Ouest au passé troublé aurait dû opposer mardi George Weah au vice-président sortant Joseph Boakai, respectivement premier et deuxième au premier tour le 10 octobre.

Mais la Cour suprême a suspendu lundi le processus en ordonnant à la Commission électorale nationale (NEC) d'examiner un recours du candidat du Parti de la Liberté arrivé troisième avec 9,6% des voix, Charles Brumskine. Ces procédures pourraient prendre plusieurs jours, voire plusieurs semaines.

"Bien que nous respections la décision de la Cour suprême, nous appelons toutes les personnes, y compris (celles de) la Commission électorale, à agir en temps opportun pour remettre le processus électoral sur les rails jusqu'à la tenue du second tour", a déclaré lors d'un point de presse le porte-parole du Congrès pour le changement démocratique (CDC), le parti de George Weah, Ansu Koneh.

Le CDC "n'acceptera rien de moins qu'une reprise rapide du processus démocratique", a-t-il averti, en soulignant que "toute tentative de détournement" de la Constitution par des "astuces politiciennes serait rejetée".

Mardi soir, George Weah avait appelé ses partisans à "rester calmes" pendant la phase d'examen des recours de ses adversaires", qu'il avait qualifiés de "vrais fauteurs de troubles".

L'ancien attaquant du PSG et du Milan AC visait MM. Boakai et Brumskine et deux autres candidats malheureux, qui ont engagé mardi des discussions pour constituer un front contre lui.

L'imbroglio juridique et politique actuel fait peser des incertitudes sur la première transition démocratique depuis trois générations dans ce petit pays anglophone d'Afrique de l'Ouest, l'un des plus pauvres au monde, ravagé de 1989 à 2003 par l'une des plus atroces guerres civiles du continent, qui a fait quelque 250.000 morts.

Avec AFP