Sur place, le constat d'André Kodmadjingar, correspondant pour VOA Afrique.
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Nous sommes au marché moderne de poisson frais situé au quartier Moursal dans le 6e arrondissement municipal de la capitale.
Ce marché qui a été inauguré, il y a 3 mois, a une capacité de conserver les poissons au frais pendant plusieurs jours. Cela permet aux commerçantes détaillants de s’en procurer et les revendre aux consommateurs dans les différents marchés.
D’habitude, c’est en août, appelé aussi "char TAMANI" en arabe local qui signifie, le mois le plus dur, que les poissons tels que les «carpes » ou "Tilapia" et les "Synodontus Schall" ou "Garga" en arabe local inondent les marchés de la capitale.
Malheureusement, cette année, ces poissons préférés des Tchadiens et dont le prix est à la bourse de tous, se font de plus en plus rares sur les marchés.
Younouss Ousman est le président du comité de gestion du marché moderne de poisson frais explique que les membres de l'organisation de Boko Haram empêchent les pêcheurs de faire leur travail.
Pour la présidente de l’Union des Organisations des Femmes vendeuses du poisson du Tchad, Fahil Agoï, les raisons qui expliquent la rareté des poissons sur les marchés sont ailleurs. "Cette carence est dû à l'augmentation du fleuve, et les poissons viennent par période", analyse-t-elle.
Les commerçantes détaillants apprécient diversement, la qualité du poisson qui se trouve au marché ces derniers temps.
Les consommateurs quant à eux se rabattent sur les légumes et gombo frais pour assurer le quotidien.