"Les études sont terminées, on est à la mise en place du financement pour passer à la phase des travaux", a déclaré à la presse un haut-responsable du Congo-Brazzaville, Blaise Onanga, lors de ce forum à Kinshasa "Expo Béton" sur l'aménagement du "Corridor Ouest" de l'Afrique.
"Un dossier d'appel d'offres est mis en place", a précisé M. Onanga, directeur général de l'entretien routier au ministère de l'Équipement, sans s'étendre sur le coût encore "confidentiel" du projet, sur lequel travaillent des experts de la République démocratique du Congo et du Congo.
"On va le faire financer par la coopération avec la Chine", a précisé de son côté à l'AFP le porte-parole du gouvernement de la RDC, Lambert Mende. "Nous attendons son financement dans les 60 milliards de dollars que la Chine a rendu disponibles pour l'Afrique, comme l'a annoncé récemment le président Xi Jinping".
Kinshasa et Brazzaville, les deux capitales les plus proches du monde - si l'on excepte Rome et la Cité du Vatican - sont séparés par 2,5 à 4 km de fleuve Congo.
Le projet est en fait un pont "route-rail" Brazzaville-Kinshasa, avec prolongation du chemin de fer jusqu'à Ilebo (centre de la RDC), ont précisé les intervenants.
Lire aussi : Brazzavillois et Kinois attendent toujours d’être reliés par un pont"Le projet date de Mobutu", a lancé sceptique dans la salle un intervenant, en référence à l'ancien dictateur du Zaïre (1965-1997), pays devenu aujourd'hui la RDC.
L'idée d'un pont Brazzaville-Kinshasa s'inscrit dans un projet plus vaste de "Corridor ouest" de routes et de ports pour plusieurs pays (RDC, Congo-Brazzaville, Angola, Gabon, Centrafrique...).
"Le point de blocage pour la circulation nord-sud et est-ouest sur le continent, c'est l'Afrique centrale", a rappelé Blaise Onanga.
Avec AFP