La légende du foot a participé samedi, au sein d'une équipe d'anciens internationaux libériens et d'amis, à un match amical contre les Forces armées libériennes, à deux jours de sa prestation de serment lundi, après sa victoire au second tour de la présidentielle le 26 décembre.
L'ancien attaquant de l'AC Milan et du PSG a trouvé déplacées les critiques sur son manque de préparation pour accéder au sommet de l'Etat. Ses adversaires politiques ont notamment persiflé sur le fait qu'il avait sacrifié son éducation au football, abandonnant ses études dès le lycée.
"Vous voulez me voir comme un ancien footballeur mais je suis un être humain. Je m'efforce d'être excellent et je peux réussir", a-t-il déclaré à la presse avant le match.
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George Weah, 51 ans, est depuis trois ans sénateur de la province de Montserrado, la plus peuplée du pays, dans laquelle se trouve la capitale Monrovia.
Les défis sont nombreux au Liberia, un pays ouest-africain parmi les derniers au monde dans le classement des Nations-Unies selon le niveau de développement.
"La paix est à l'ordre du jour, tout comme l'unité de notre peuple. Après, nous appliquerons notre programme", a rappelé "Mister George", déclinant ses projets sur l'éducation et l'agriculture.
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La prestation de serment de lundi va marquer la première transition démocratique du pouvoir depuis 1944 au Liberia, un pays qui a connu une guerre civile ayant fait quelque 250.000 morts entre 1989 et 2003.
"Nous espérons qu'il apportera davantage de soutien aux forces armées du Liberia", a déclaré à la presse le chef adjoint des Forces armées libériennes, Charles Johnson, capitaine de l'équipe opposée à celle de Weah, en allusion au sous-financement chronique de la Défense.
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George Weah a remporté 61,5% des voix, contre 38,5% pour son concurrent, le vice-président sortant Joseph Boakai, lors du second tour de la présidentielle, le 26 décembre 2017.
Avec AFP