Le président français François Hollande appelle à faire davantage pour les pays touchés par Boko Haram

Le président français Francois Hollande est accueilli par le président nigérien Muhammadu Buhari à Abuja, Nigeria, le 14 mai 2016.

Le Nigeria accueillait samedi un sommet international sur la sécurité, en présence du président français François Hollande, pour tenter de mettre fin à l'insurrection islamiste et les exactions de Boko Haram, dont les liens tissés avec le groupe jihadiste de l'Etat islamique alarment les Nations unies.

Le président François Hollande a appelé samedi à Abuja la communauté internationale à faire "davantage" pour la région du lac Tchad en butte aux attaques de Boko Haram, alors que son homologue nigérian a demandé une aide de 960 millions d'euros pour les pays de cette zone.

"Il est indispensable que la communauté internationale fasse davantage aujourd'hui", a lancé M. Hollande à l'ouverture d'un sommet sur la sécurité en présence de plusieurs de plusieurs chefs d'Etat africains ainsi que de représentants des Etats-Unis, du Royaume Uni et de l'Union européenne.

M. Buhari, hôte de ce sommet, a de son côté évalué l'aide nécessaire au développement de la région à 960 millions d'euros, expliquant qu'il s'agissait d'"éradiquer les causes" sur lesquelles "prolifère le terrorisme".

M. Hollande a alerté sur la situation humanitaire des pays du bassin du lac Tchad - principalement le Nigeria, le Niger, le Tchad et le Cameroun - où les attaques du groupe islamistes ont semé le chaos.

"Deux millions et demi de personnes ont été contraintes de quitter leur foyer, 210.000 sont réfugiées dans les pays voisins" et "4,5 millions de personnes sont en situation d'insécurité alimentaire, dont 300.000 enfants", s'est-il notamment alarmé. Il a indiqué que la France avait pour sa part "dégagé plus de 17 millions d'euros depuis l'an dernier" en aide humanitaire et que l'Agence française de développement (AFD) allait "lancer une initiative lac Tchad".

Avec AFP