"Conformément à la loi fondamentale de Guinée équatoriale, je nomme son excellence Teodorin Nguema Obiang Mangue vice-président de la République", indique le décret du président Obiang, réélu en avril dernier avec 93,7% des voix dans ce pays pétrolier d'environ 750.000 habitants, à cheval sur le continent et une partie insulaire.
Teodorin Nguema Obiang, 47 ans, possible successeur de son père au pouvoir depuis 1979 (il le doyen des chefs d'Etat par la longévité aux affaires), occupait auparavant le poste de deuxième vice-président.
Le fils du président équato-guinéen est poursuivi en France dans l'affaire dite des "biens mal acquis".
Le parquet national financier a demandé le 26 mai son renvoi en procès, le soupçonnant de s'être frauduleusement constitué en France un patrimoine immobilier et mobilier considérable avec des fonds publics de Guinée-Equatoriale.
A la suite de cette demande, la Guinée-Equatoriale a saisi la Cour internationale de Justice (CIJ) de La Haye pour que soit mis fin aux procédures engagées en France, le jugeant protégé par sa fonction. Ces procédures "constituent une atteinte à l'immunité à laquelle (M. Obiang) a droit en vertu du droit international", estime la requête introduite le 13 juin devant le plus haut organe judiciaire de l'ONU.
Le président Obiang a procédé à d'autres nominations (Ignacio Milam Ntang, premier vice-président de la République, et Vicente Ehate Tomi, ex-Premier ministre, nommés conseillers).
Ces nominations font suite a la dissolution de l'équipe du gouvernement le 17 juin après l'élection présidentielle du 24 avrilen, comme prévu par la Constitution.
La liste du reste des membres du nouveau gouvernement devrait être connue dans le courant de la semaine.
M. Obiang Nguema, 73 ans, arrivé au pouvoir en 1979 par un coup d'Etat, dirige son pays d'une main de fer. Le régime est régulièrement dénoncé par les organisations de défense des droits de l'homme pour sa répression des opposants, des organisations indépendantes de la société civile et des médias, ainsi que pour l'ampleur de la corruption.
Avec AFP