Le président pakistanais se saisit de l'affaire de la jeune fille accusée de blasphème

Le président Asif Ali Zardari a pris en charge l'affaire de la jeune chrétienne accusée de blasphème

Le président pakistanais a demandé un rapport sur l'affaire, qu'il dit suivre de près. Entre-temps, la jeune fille restera détenue.
Le président pakistanais Asif Ali Zardari a demandé au ministère de l'Intérieur du pays de lui soumettre un rapport sur l'arrestation d'une jeune chrétienne accusée de blasphème pour avoir, dit-on, profané un texte religieux.

Selon la police, la jeune fille a été placé en garde à vue jeudi après que des voisins en colère eurent encerclé sa maison à Islamabad, l’accusant d’avoir brûlé des pages portant des versets du Coran. D'autres ont dit qu'elle brûlait des papiers trouvés dans des ordures pour faire la cuisine.

Selon la police, la jeune fille sera détenue pendant 14 jours pendant que l'affaire est à l’étude. Le président Zardari a dit prendre son interpellation au sérieux, et attend de recevoir le rapport sur cette affaire.

Les informations sur l'âge de la jeune fille diffèrent, certains affirmant qu'elle est n’a que onze ans. D'autres, citant la police, affirment qu’elle est âgée de 16 ans. Selon d’autres informations, la jeune fille serait une handicapée mentale. Les militants en faveur des droits humains rappellent que les lois du Pakistan sur le blasphème servent parfois à harceler certaines minorités religieuses.

A Washington, une porte-parole du département d'Etat américain, Victoria Nuland, a qualifié l'incident de "profondément préoccupant". Mme Nuland a appelé le gouvernement pakistanais à protéger non seulement les minorités religieuses, mais également les droits des femmes et des fillettes.