Entamé en février, le procès va de renvoi en renvoi sans que le fond ait encore été débattu.
Lors de la dernière audience, 14 avocats s'étaient retirés du procès, laissant 12 accusés sans conseil.
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Pour permettre aux nouveaux avocats commis d'office auprès de ces accusés de prendre connaissance du dossier, "le procès est renvoyé au 25 mai", a déclaré le président du tribunal militaire, Seydou Ouédraogo.
Selon lui, le renvoi permettra également de saisir le bâtonnier pour la désignation d'autres avocats auprès des huit accusés, dont le général Gilbert Diendéré, l'un des cerveaux présumé du putsch, qui se sont retrouvés à l'audience sans avocats.
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Pour Me André Yanogo, avocat de la partie civile, ces reports "semblent faire partie d'une stratégie organisée alors qu'il faut que le dossier soit jugé afin de connaître la vérité et situer les responsabilités".
"A l'allure où vont les choses, c'est l'enlisement du procès qui est recherché par certains", a soutenu le procureur militaire Alioune Zanré.
"Nous sommes disposés à plaider ce dossier (...) Nous n'allons pas faire de la précipitation (...) Si le droit est respecté, nous plaiderons ce dossier et nous n'avons pas peur de le faire", a réagi Me Dieudonné Bonkoungou, un des avocats de Djibrill Bassolé.
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Au total, 84 accusés sont jugés dans cette affaire, dont les généraux Diendéré et Djibrill Bassolé, cerveaux présumés du coup d’État manqué qui a fait 14 morts et 270 blessés.
Le 16 septembre 2015, des soldats du Régiment de sécurité présidentielle (RSP) avaient tenté en vain de renverser le gouvernement de transition mis en place après la chute du président Blaise Compaoré.
Le RSP était la garde prétorienne de Compaoré, chassé le 31 octobre 2014 par la rue après 27 ans au pouvoir.
Le général Diendéré, qui avait pris la tête du coup d’Etat, et les autres personnes poursuivies sont accusés d'attentat à la sûreté de l’État, meurtres, coups et blessures volontaires.
Avec AFP