Le groupe connu sous le nom BRICS (Brésil, Russie, Inde, Chine et Afrique du Sud) prévoit d’ouvrir sa propre banque de développement à l’issue d’un sommet qui se tiendra en Afrique du Sud les 26 et 27 mars.
Le dollar américain est la clé du développement dans le monde, en tant que monnaie de choix des grandes institutions de crédit comme la Banque mondiale et le Fonds monétaire international (FMI). Mais le BRICS entend créer une banque de développement pour combler le vide créé par les grandes banques. Selon les initiateurs du projet, leurs fonds seront prêtés pour des projets d'infrastructure dans les pays en développement. Les rapports préliminaires suggèrent que chacune des cinq nations investira 10 milliards de dollars dans cette nouvelle institution.
Reste à savoir quelle devise cette nouvelle banque va utiliser.
Anil Sooklal, l'ambassadeur de l'Afrique du Sud au sein du groupe BRICS, explique que les détails sont en cours de finalisation. Mais il note que le groupe avait déjà accepté, autant que faire se peut, d’utiliser les monnaies locales telles que le real, le rouble, la roupie, le renminbi et le rand.
« Comme vous le savez, l'année dernière lors du sommet de New Delhi, nous avons signé un accord, de banque à banque, afin que les échanges se fassent en devises locales dans les pays du BRICS. Donc, vous avez déjà un accord sur le commerce en monnaies locales. Mais en termes de monnaie à utiliser par la banque BRICS, il reviendra aux ministres des Finances de l’institution de prendre une décision » a déclaré M. Sooklal.
Mais aucune de ces monnaies n’a la carrure de soutenir une banque, aucune n'étant considérée comme monnaie de réserve internationale comme le dollar américain, la livre sterling et l'euro - qui sont souvent gardés en réserve par les gouvernements et les grandes institutions financières.
Le Nigeria, la deuxième économie africaine après l'Afrique du Sud, a donné un vote de confiance à la monnaie chinoise l'an dernier, en devenant le premier pays africain à investir de manière significative dans le renminbi par l’ajout de 500 millions de dollars, soit plus de 3,1 milliards de renminbi, à ses réserves.
Simon Freemantle, analyste financier à Standard Bank, estime que la Chine essaiera d'utiliser la banque BRICS pour positionner sa monnaie.
« Je pense que l’objectif de la banque de Chine, au moins, a été le désir de l'utiliser comme un moyen de poursuivre l'internationalisation du renminbi ... L'idée n’est certainement pas de le positionner comme monnaie unique. Mais il y aura aussi des avantages à éliminer le dollar du commerce bilatéral entre, par exemple, l'Afrique du Sud et le Brésil, ou l'Afrique du Sud et l'Inde. Mais je pense surtout que ça va être un coup de pouce pour l'internationalisation de renminbi » déclare M. Freemantle.
Néanmoins, ajoute-t-il, il est peu probable que cela puisse détrôner les grandes monnaies de réserve. Les échanges au sein du groupe BRICS constitue une infime portion du commerce international, qui se fait en dollars.
L’effet initial sera minime, poursuit M. Freemantle, mais on ne peut nier les tendances. Les investissements chinois en Afrique ont atteint près de 20 milliards de dollars l'an dernier. Et le renminbi joue un rôle de plus en plus important sur le continent. L’analyste financier de Standard Bank estime que plus 40 % du commerce entre Pékin et l’Afrique pourraient être menés en renminbi dans les deux prochaines années, contre environ 10 % aujourd'hui.
Le dollar américain est la clé du développement dans le monde, en tant que monnaie de choix des grandes institutions de crédit comme la Banque mondiale et le Fonds monétaire international (FMI). Mais le BRICS entend créer une banque de développement pour combler le vide créé par les grandes banques. Selon les initiateurs du projet, leurs fonds seront prêtés pour des projets d'infrastructure dans les pays en développement. Les rapports préliminaires suggèrent que chacune des cinq nations investira 10 milliards de dollars dans cette nouvelle institution.
Reste à savoir quelle devise cette nouvelle banque va utiliser.
Anil Sooklal, l'ambassadeur de l'Afrique du Sud au sein du groupe BRICS, explique que les détails sont en cours de finalisation. Mais il note que le groupe avait déjà accepté, autant que faire se peut, d’utiliser les monnaies locales telles que le real, le rouble, la roupie, le renminbi et le rand.
« Comme vous le savez, l'année dernière lors du sommet de New Delhi, nous avons signé un accord, de banque à banque, afin que les échanges se fassent en devises locales dans les pays du BRICS. Donc, vous avez déjà un accord sur le commerce en monnaies locales. Mais en termes de monnaie à utiliser par la banque BRICS, il reviendra aux ministres des Finances de l’institution de prendre une décision » a déclaré M. Sooklal.
Mais aucune de ces monnaies n’a la carrure de soutenir une banque, aucune n'étant considérée comme monnaie de réserve internationale comme le dollar américain, la livre sterling et l'euro - qui sont souvent gardés en réserve par les gouvernements et les grandes institutions financières.
Le Nigeria, la deuxième économie africaine après l'Afrique du Sud, a donné un vote de confiance à la monnaie chinoise l'an dernier, en devenant le premier pays africain à investir de manière significative dans le renminbi par l’ajout de 500 millions de dollars, soit plus de 3,1 milliards de renminbi, à ses réserves.
Simon Freemantle, analyste financier à Standard Bank, estime que la Chine essaiera d'utiliser la banque BRICS pour positionner sa monnaie.
« Je pense que l’objectif de la banque de Chine, au moins, a été le désir de l'utiliser comme un moyen de poursuivre l'internationalisation du renminbi ... L'idée n’est certainement pas de le positionner comme monnaie unique. Mais il y aura aussi des avantages à éliminer le dollar du commerce bilatéral entre, par exemple, l'Afrique du Sud et le Brésil, ou l'Afrique du Sud et l'Inde. Mais je pense surtout que ça va être un coup de pouce pour l'internationalisation de renminbi » déclare M. Freemantle.
Néanmoins, ajoute-t-il, il est peu probable que cela puisse détrôner les grandes monnaies de réserve. Les échanges au sein du groupe BRICS constitue une infime portion du commerce international, qui se fait en dollars.
L’effet initial sera minime, poursuit M. Freemantle, mais on ne peut nier les tendances. Les investissements chinois en Afrique ont atteint près de 20 milliards de dollars l'an dernier. Et le renminbi joue un rôle de plus en plus important sur le continent. L’analyste financier de Standard Bank estime que plus 40 % du commerce entre Pékin et l’Afrique pourraient être menés en renminbi dans les deux prochaines années, contre environ 10 % aujourd'hui.