Le projet d'oléoduc entre le Canada et les États-Unis échoue au Sénat

La trajectoire de l'oléoduc Keystone XL, telle qu'envisagée (VOA)

L’oléoduc transporterait sur près de 2.000 km le pétrole des sables bitumineux de l’Alberta, au Canada, jusqu'aux raffineries installées près du golfe du Mexique aux États-Unis.

Par une seule voix, le projet d'oléoduc Keystone XL a été bloqué au Sénat mardi soir, ici à Washington. Il avait été adopté par la Chambre des représentants vendredi dernier, alors même que le président Barack Obama menaçait d’y opposer son véto. De l’avis des analystes, son échec de justesse au Sénat reflète les divisions profondes entre les membres des deux principaux partis politiques au Congrès – démocrates et républicains.

L’oléoduc transporterait sur près de 2.000 km le pétrole des sables bitumineux de la province de l’Alberta, au Canada, jusqu'aux raffineries installées près du golfe du Mexique aux États-Unis. Le nouveau Sénat à majorité républicaine, issu des élections partielles du 4 novembre, prendra ses fonctions fin janvier et il est probable que ses membres soient plus favorables au projet et votent en sa faveur.

Greenpeace et d’autres ONG de protection de l’environnement ont fait valoir que le projet entrainerait des émissions importantes de gaz à effet de serre, à l’origine du changement climatique. C’est d’ailleurs le motif invoqué par le président Obama pour brandir la menace d'un veto présidentiel.

Les partisans de l'oléoduc Keystone XL soulignent qu’il est essentiel à l'indépendance énergétique des Etats-Unis. De surcroit, il permettrait de créer des emplois, et en augmentant l’offre, aiderait à réduire les coûts du pétrole.

Les opposants mettent en garde contre une catastrophe écologique, au coût humain élevé. « Chaque dollar que nous dépensons aujourd'hui sur le développement et l'utilisation de combustibles fossiles est un dollar de plus dépensé pour creuser les tombes de nos petits-enfants », a prévenu le sénateur démocrate Tom Harkin.