Ancien opposant historique et premier président démocratiquement élu de cette ex-colonie française d'Afrique de l'Ouest, Alpha Condé, a souvent contesté la pertinence de la limitation du nombre de mandats sur le continent - deux maximum en Guinée.
Il n'a jusqu'à présent pas annoncé de modification de la Constitution afin de pouvoir se représenter en 2020, à la fin de son deuxième mandat, qui s'achèvera en octobre, mais plusieurs de ses déclarations ces dernières années ont été interprétées en ce sens.
Lire aussi : Le gouvernement guinéen favorable à une nouvelle Constitution"Je comprends le débat en cours dans le pays sur tous les sujets de préoccupation, y compris la Constitution", a affirmé mercredi soir lors d'une déclaration solennelle à la télévision le chef de l'Etat de 81 ans.
A cet égard, il a précisé avoir "instruit" son Premier ministre, Ibrahima Kassory Fofana, "d'initier des consultations avec les institutions de la République, les partis politiques, les syndicats et les organisations de la société civile".
Si les partisans du président manifestent régulièrement leur enthousiasme pour un changement constitutionnel, plusieurs membres du Front national pour la défense de la Constitution (FNDC), créé en avril pour s'opposer à un troisième mandat d'Alpha Condé, ont été interpellés en avril et mai lors de manifestations émaillées d'incidents, avant d'être relaxés par la justice.
Lire aussi : Démission du ministre de la Justice guinéen en plein débat constitutionnelLe président guinéen a par ailleurs prôné mercredi soir la tenue en 2019 des élections législatives, prévues en septembre-octobre 2018 mais reportées sine die, dont les préparatifs se sont jusqu'ici avérés laborieux.
"J'invite tous les acteurs impliqués dans l'organisation des élections législatives à redoubler d'effort et d'ardeur dans le travail, à se mobiliser tous pour que ces élections se tiennent dans le courant de cette année", a dit M. Condé, sans fixer de date.