Le leader d'Israël a averti que son pays ferait payer un "lourd tribut" s'il était attaqué par l'Iran ou ses mandataires dans la région.
Lire aussi : Le chef du Hamas enterré au Qatar, l'Iran et ses alliés préparent leur riposteLes tensions sont vives au Moyen-Orient avec Israël qui est confronté à des menaces de l'Iran et du Hezbollah. Les forces israéliennes tentent d'éliminer le Hamas à Gaza après près de 10 mois de conflit.
A Washington, le président Joe Biden tente de calmer les choses après les assassinats de deux personnalités anti-israéliennes la semaine dernière. La Maison Blanche a déclaré ce week-end qu'elle s'engageait à parvenir à un accord de libération d'otages et de cessez-le-feu qui, jusqu'à présent, est resté introuvable.
Washington se dit prêt à réagir et a déployé des ressources militaires dans la région. Le porte-parole de la Maison Blanche pour la sécurité nationale, John Kirby, s'est exprimé sur Fox News Sunday.
Un risque d’embrasement
« Nous pensons toujours qu'un accord de cessez-le-feu est le meilleur moyen de mettre fin à cette guerre. L'autre chose que nous faisons depuis le 7 octobre est de nous assurer que non seulement Israël a ce dont il a besoin pour se défendre, mais que cette guerre ne s'intensifie pas pour devenir quelque chose de plus large », a déclaré M. Kirby.
Le risque d’embrasement de la région est réel et apeurant. « Je pense que l'une des raisons pour lesquelles cela est aussi effrayant, pour être honnête, pour tout le monde, c'est qu'on ne sait pas très bien ce que les États-Unis peuvent faire quand nous sommes au bord du gouffre comme ça », observe Natasha Hall, chercheure au sein du programme Moyen-Orient au Centre d'études stratégiques et internationales.
Lire aussi : Funérailles en Iran du chef du Hamas, appels à la vengeanceLes activistes de la communauté musulmane américaine, qui ont critiqué le soutien ferme du président Biden à Israël, affirment que Washington devrait adopter une position ferme sur l'agression israélienne dans la bande de Gaza.
« Les États-Unis disposent d'un large éventail d'outils diplomatiques et politiques pour demander des comptes à Israël, qu'il s'agisse de refuser l'aide, les munitions, les armes, le soutien politique ou de sanctionner davantage les israéliens d'extrême droite qui se sont livrés à la violence », commente Robert McCaw, directeur du département des affaires gouvernementales au Conseil des relations américano-islamiques.
Le Premier ministre israélien Benjamin Netanyahu a déclaré qu'Israël était « déterminé » à s'opposer à l'Iran et à ses mandataires « sur tous les fronts », ajoutant que « quiconque porte atteinte à notre pays sera tenu responsable et paiera un prix très lourd ». « Quiconque assassine nos citoyens, quiconque porte atteinte à notre pays, sera tenu responsable. Il paiera un prix très lourd », a dit M. Netanyahu.
« Il suffit de parler à l'Iran »
Le ministre jordanien des Affaires étrangères a récemment effectué une visite rare dans la capitale iranienne, Téhéran, et le président Joe Biden s'est entretenu lundi avec le roi Abdallah II de Jordanie au sujet de la désescalade.
Natasha Hall, du Centre d'études stratégiques et internationales, affirme que la diplomatie américaine avec l'Iran par le biais d'un médiateur régional comme le Qatar ou la Jordanie pourrait être la meilleure voie à suivre.
« Il suffit de parler à l'Iran, d'essayer de répondre à ses préoccupations, mais aussi d'être essentiellement un canal pour les États-Unis afin de garantir qu'il existe une sorte de communication ouverte pendant ces moments particulièrement effrayants. Et je pense que c'est plus que nécessaire, puisque les États-Unis ne parlent pas directement aux hauts responsables iraniens », indique Natasha Hall.
Avec près de 40.000 morts, Gaza en ruines, le Liban et l'Iran en état d'alerte maximale, le monde attend de voir ce qui va se passer dans les jours à venir.
Un journaliste a interrogé le président Biden sur l'un des acteurs clés du conflit alors qu'il revenait de la messe, dimanche. Journaliste : « Pensez-vous que l'Iran ne ripostera pas, monsieur ? » Biden : « Je l'espère. Je ne sais pas. »