"Il est le fils du pays, l’exclure c’est avoir peur qu’il se présente et qu’il puisse être élu", a déclaré M. Kengo sur Radio France Internationale (RFI).
M. Katumbi, qui vit à l'étranger depuis mai 2016, affirme avoir été empêché de rentrer en RDC début août pour déposer son dossier de candidature. Les autorités affirment qu'il ne s'est pas présenté à la douane congolaise.
L'ex-gouverneur du Katanga a été condamné en son absence à trois ans de prison. Le ministre de la Justice affirme qu'un mandat d'arrêt international a été émis contre lui.
Lire aussi : Un meeting des partisans de Katumbi empêché à Lubumbashi en RDC"Oui, mais maintenant nous sommes au début des élections. Mon souhait le plus clair, c’est que tout le monde se présente. Et comme il a été condamné, qu’il demande au président de pouvoir l’amnistier", avance M. Kengo.
Le président du Sénat estime également que la candidature de l'ex-chef rebelle Jean-Pierre Bemba ne doit pas être invalidée malgré une affaire annexe de subornation de témoins devant la Cour pénale internationale (CPI) qui l'a acquitté pour crimes de guerre et crimes contre l'humanité.
M. Kengo, 83 ans, Premier ministre sous le maréchal Mobutu, n'exclut pas que le président Kabila prépare un scénario à la "Poutine/Medvedev" en ayant désigné comme dauphin son ex-ministre de l'Intérieur Emmanuel Ramazani Shadary.
"Analysons tout: il fait passer Ramazani, Ramazani peut être élu une fois, lui peut revenir. Moi, je crois qu’il a bien joué. S’il revient après, il peut rester autant qu’il veut", selon le président du Sénat.
Lire aussi : La RDC organisera seule ses électionsLa Constitution de 2006 indique cependant que le président est élu "pour un mandat de cinq ans renouvelable une seule fois".
"Je ne vous dis pas adieu, mais je vous dis à bientôt", a déclaré le président congolais devant ses pairs de la Communauté pour le développement de l'Afrique australe (SADC) vendredi en Namibie, une petite phrase qui a ravivé la défiance de ses adversaires en RDC.
Elu en 2006, réélu en 2011 dans un contexte de fraudes massives, le président Kabila peut se maintenir au pouvoir "jusqu'à l’installation effective d'un successeur élu" selon cette même Constitution. Les élections ont déjà été reportées deux fois, fin 2016 et fin 2017.
Avec AFP