Sous la présidence de son prédécesseur Robert Mugabe, beaucoup de fermiers blancs s'étaient vu retirer leurs terres au profit de fermiers noirs à partir de 2000. Depuis, la production agricole s'est effondrée, les investisseurs ont fui et un chômage massif a conduit des millions de Zimbabwéens à quitter le pays pour chercher un emploi.
A moins de deux semaines des premières élections depuis le départ forcé du président Mugabe, M. Mnangagwa s'est voulu rassurant.
"La question de nouvelles occupations (de terres) appartient au passé. La loi doit maintenant s'appliquer", a déclaré M. Mnangagwa à quelque 200 Blancs et Asiatiques à Harare.
"Je dis que nous devrions cesser de parler de qui détient les fermes en termes de couleur. C'est criminel d'en parler. Un fermier, un fermier noir, un fermier blanc, est un fermier zimbabwéen", a-t-il ajouté.
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Le chef de l'Etat zimbabwéen a affirmé que son gouvernement était "racialement aveugle" et avait besoin de l'expertise de tous dans les différents secteurs de l'économie.
La population blanche au Zimbabwe est tombée à moins d'1% des 16 millions d'habitants du Zimbabwe depuis la politique d'expropriation des fermiers blancs menée sous la présidence Mugabe.
M. Mnangagwa a reconnu l'échec de cette politique agraire et souligné que les Blancs avaient un rôle à jouer en raison de leur expertise en matière agricole.
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Il a appelé son auditoire à prendre part à la reconstruction du Zimbabwe. "Nous devons construire le Zimbabwe que nous voulons. Nous voulons redonner au Zimbabwe son rôle de réservoir alimentaire de la région", a-t-il déclaré.
Avec AFP