La violence "provoquée et planifiée", accuse le président sud-africain

Le président sud-africain Cyril Ramaphosa prononce un discours alors qu'il se joint aux dirigeants musulmans pour partager l'iftar, le repas au coucher du soleil pour rompre le jeûne du Ramadan, dans la banlieue d'Athlone au Cap le 6 mai 2021.

Les troubles et les pillages en Afrique du Sud "ont été provoqués, il y a des gens qui les ont planifiés et coordonnés", a accusé vendredi le président sud-africain Cyril Ramaphosa, à Duban, port de la région du Kwazulu-Natal (est) où les violences ont éclaté il y a une semaine.

"Nous allons les poursuivre, nous en avons identifié un bon nombre, nous ne permettrons pas l'anarchie et le chaos" dans le pays, a-t-il ajouté, alors que la police enquête sur 12 personnes soupçonnées d'être derrière le déchaînement de violence de ces derniers jours.

La veille, le gouvernement avait annoncé qu'"une de ces personnes a déjà été arrêtée et la surveillance a été accrue sur les 11 autres", par la voix de la ministre de la présidence Khumbudzo Ntshavheni, qui avait dénoncé "un sabotage économique".

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Afrique du Sud : les pillages continuent

Les premiers incidents ont éclaté la semaine dernière au lendemain de l'incarcération de l'ex-président Jacob Zuma, condamné à 15 mois de prison ferme pour outrage à la justice. Ils se sont étendus à l'agglomération de Johannesburg, sur fond de chômage endémique et de nouvelles restrictions anti-Covid.

Le président, dont c'était la première visite de terrain depuis le début de cette crise, une des plus sévères traversées par le pays depuis l'avènement de la démocratie post-apartheid, a assuré qu'il était resté en contact, heure par heure, avec les responsables de la province et les forces de l'ordre.

Il s'est dit "extrêmement préoccupé par ce qui s'est passé ici", précisant que les violences dans la province zouloue avaient fait 95 morts, en comptant quatre nouveaux décès au bilan annoncé la veille, ce qui porte le bilan total à au moins 121 morts dans le pays.

Les destructions "nous font revenir en arrière, en termes de reprise économique", a encore regretté le président.