"Bien que j'ai du mal à croire que je doive me défendre sur ce point, moi ou le président, je me sens obligé de vous dire que le président, en aucune manière que ce soit, ne pense que les groupes néo-nazis ou d'autres groupes prônant la haine et la violence, soient équivalents aux groupes qui manifestent pacifiquement et en respectant la loi", a écrit M. Mnuchin dans un communiqué diffusé sur son compte Twitter.
Il répondait à un courrier adressé par plus de 350 de ses anciens condisciples de l'Université de Yale, lui demandant de démissionner "immédiatement", estimant qu'il s'agit d'un "devoir moral".
Les signataires, qui ont diffusé la lettre sur internet, lui reprochent en particulier d'avoir été présent aux côtés de Donald Trump lors de ses déclarations controversées après les violences de Charlottesville le week-end dernier, où un sympathisant néo-nazi a tué une militante anti-raciste.
Lors d'une conférence de presse mardi, le président des Etats-Unis, tout en condamnant les suprémacistes blancs et les néo-nazis qui avaient organisé une manifestation dans cette ville de Virginie (est), a provoqué une vive controverse en assurant qu'il y avait des torts -- mais aussi des gens "très bien" -- "des deux côtés".
"Je condamne fermement les actes de ceux qui sont emplis de haine et cherchent à faire mal aux autres. Ils ne sont défendus ni par moi ni par le président ou l'administration", poursuit Steven Mnuchin, ajoutant qu'il "continura(it) à appliquer (le) programme" du président.
"Le fait qu'il y ait des hommes et des femmes de grand talent autour du président devrait vous rassurer ainsi que le peuple américain", dit-il encore en réponse à ses ex-camarades d'université.
Environ 40.000 manifestants ont convergé samedi sur Boston pour dénoncer le racisme et l'extrême-droite, une manifestation émaillée d'accrochages avec la police, preuve du climat électrique qui règne dans le pays depuis les événements de Charlottesville et les propos présidentiels.
Vendredi, le président a limogé son conseiller Steve Bannon, proche de l'extrême droite.
Avec AFP