C'est en tous cas ce que prévoit le calendrier présenté le 5 novembre par la commission électorale. Selon ce chronogramme, la réforme électorale est la première étape majeure vers une série de scrutins le 23 décembre 2018 pour la succession de M. Kabila.
Une véritable course-contre-la-montre sous les yeux des nombreux observateurs congolais et étrangers du processus électoral mouvementé en République démocratique du Congo.
L'Union européenne (UE) a ainsi insisté lundi sur "la responsabilité première du gouvernement" et de la commission électorale pour "la mise en oeuvre effective et sans délai" de ce calendrier.
Avant son passage au Sénat, la réforme électorale a été adoptée lundi dernier à l'Assemblée nationale avec le boycott de l'opposition parlementaire (284 voix pour, un contre, deux abstentions).
Les opposants protestent contre plusieurs mesures de nature selon eux à conforter le pouvoir du parti présidentiel PPRD: seuil de représentativité pour l'élection des députés, introduction des "machines à voter" dans les bureaux de vote, caution demandée aux candidats d'un montant de plusieurs centaines de dollars.
Ce projet de loi est "mauvais et constitue le début d'un processus de fraude", a lancé un sénateur d'opposition lors du débat.
Principale force de l'opposition, le Rassemblement demande le départ dès la fin de l'année du président Kabila, dont le deuxième et dernier mandat a pris fin en décembre 2016.
Avec AFP