Le Soudan prévoit de diviser un camp de réfugiés après des violences

Deux réfugiés quittent le camp de Fata Borno près du Darfour, Soudan, le 14 octobre 2006.

Le Soudan prévoit de diviser en trois unités distinctes son plus grand camp de réfugiés venus du Soudan du Sud en réponse à une vague de violences, a annoncé dimanche un responsable.

Des violences ont éclaté cette semaine dans le camp d'Al-Waral dans l'Etat du Nil Blanc qui abrite plus de 50.000 réfugiés du Soudan du Sud.

En avril 2017, ils étaient 20.000.

Des jeunes ont incendié des bâtiments administratifs et pillé des entrepôts, a rapporté le Haut-Commissariat de l'ONU aux réfugiés (HCR).

Les violences ont commencé mardi après des informations selon lesquelles un jeune réfugié était mort en garde à vue, a précisé dimanche le HCR dans un communiqué.

Au moins 78 personnes ont été arrêtées, selon le Centre des médias du Soudan (SMC), proche des services de renseignements soudanais.

Le ministre d'Etat à l'Intérieur, Babikir Digna, a indiqué au SMC que les détenus seraient jugés et que son ministère prévoyait de diviser le camp en trois unités.

Les autorités ont identifié trois emplacements, a-t-il ajouté, précisant que cela permettrait une meilleure surveillance.

Noriko Yoshida, la représentante du HCR au Soudan, a elle appelé au calme et exhorté les réfugiés à utiliser des voies légales pour exprimer leurs inquiétudes.

Environ 416.000 Soudanais du Sud sont arrivés au Soudan, fuyant la guerre civile qui déchire depuis plus de trois ans leur pays.

Le Soudan du Sud a obtenu l'indépendance en 2011, mais a plongé en décembre 2013 dans une guerre civile amorcée par des combats entre des unités rivales de l'armée, minée par des antagonismes politico-ethniques alimentés par la rivalité entre le président Salva Kiir et son ancien vice-président Riek Machar.

Le conflit a fait des dizaines de milliers de morts et plus de 3,7 millions de déplacés.

Avec AFP