Le tireur de New York souffrait de troubles mentaux

Le site où sont morts, à Brooklyn, les deux policiers (AP)

Les services de police des villes du pays ont été mis en état d'alerte par crainte de crimes similaires.

Le tireur qui a abattu deux policiers à New York avait été impliqué dans d’autres incidents violents, et souffrait de troubles mentaux, selon un haut responsable de la police.

Ismayyil Brinsley, 28 ans, a abattu Wenjian Liu et Rafael Ramos alors qu'ils étaient assis dans leur voiture de patrouille samedi à Brooklyn. Il s’est ensuite enfui dans une station de métro des environs, où il s’est suicidé par balles.


Avant la tuerie, Brinsley avait fustigé sur Instagram, à la fois la police et le gouvernement. Dans ces messages, il parlait de venger la mort de Michael Brown et d’Eric Garner, deux hommes noirs non armés, morts aux mains de policiers blancs.

Brinsley était noir. Les deux officiers tués étaient asiatique et hispanique.

Toujours selon la police, Brinsley avait tenté de se suicider à plusieurs reprises, y compris l'année dernière, quand il avait essayé de se pendre.

Robert Boyce, patron de l’unité des détectives de la ville de New York, a précisé que la famille de Brinsley avait évoqué son enfance troublée, disant qu’il était fréquemment violent. Mais selon sa mère, même si sa famille était de confession musulmane, il n'avait pas été radicalisé.

Toujours selon M. Boyce, Brinsley avait été arrêté près de 20 fois pour des crimes allant de petits larcins aux menaces. Il s’était séparé de la majeure partie de sa famille. Sa mère avait peur de lui, et a affirmé ne pas l’avoir vu pendant près d’un mois avant la tuerie.


Quelques heures avant la fusillade de New York, Brinsley avait blessé par balle une ancienne petite amie à Baltimore dans le Maryland.

La police de Baltimore a précisé que Brinsley avait menacé la police de New York sur le compte Instagram de cette femme. Mais selon le commissaire Bratton, les autorités ont été alertées trop tard pour empêcher l'attaque.

La tuerie intervient alors que les tensions raciales persistent à travers les États-Unis, suite aux décisions prises par des chambres de mise en accusation (« grands juries ») de ne pas inculper des policiers blancs pour les décès d'hommes noirs non armés.

Les services de police des villes du pays ont été mis en état d'alerte par crainte de crimes similaires.