Le Zimbabwe candidat pour réintégrer le Commonwealth

La reine Elizabeth II lors de l'ouverture officielle de la réunion des chefs de gouvernement du Commonwealth dans la salle de bal du palais de Buckingham à Londres, le 19 avril 2018.

Le Zimbabwe qui tente de mettre fin à son isolement sur la scène internationale depuis la chute de Robert Mugabe a fait acte de candidature pour réintégrer le Commonwealth.

Robert Mugabe avait claqué la porte en 2003 de ce forum des pays anciennement colonisés par le Royaume-Uni, qui avait suspendu le Zimbabwe en raison du scrutin présidentiel de 2003, marqué par des violences et des accusations de fraudes.

Le pays est devenu de plus en plus isolé à partir des années 1990 au sein de la communauté internationale, en raison de la dérive autoritaire de son ex-président, au pouvoir de 1980 à la fin 2017, quand il fut renversé, à 93 ans, par un coup de force de l'armée et de son propre parti.

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Le Commonwealth a indiqué avoir reçu une lettre le 15 mai du nouveau président zimbabwéen, Emmerson Mnangagwa, faisant acte de candidature pour rejoindre l'organisation.

Les pays membres du Commonwealth sont prêts au retour du Zimbabwe en son sein "quand les conditions seront bonnes", a déclaré son secrétaire général, Patricia Scotland, dans un communiqué. "Le retour éventuel du Zimbabwe au sein du Commonwealth après une candidature réussie d'adhésion serait une occasion importante".

Patricia Scotland, ecrétaire général du Commonwealth, à Londres, le 20 avril 2018.

Mme Scotland a confirmé que le Commonwealth allait envoyer des observateurs pour les élections prévues en juillet ou en août au Zimbabwe, premier scrutin depuis la chute de Mugabe en novembre dernier.

Le président zimbabwéen Emmerson Mnangagwa, 75 ans, a promis de relancer l'économie et les finances du pays, sorties exsangues du règne sans partage de trente-sept ans de Mugabe.

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Mme Scotland a appelé à la tenue "d'élections crédibles et pacifiques" pour "rétablir la confiance et l'espoir des habitants sur la trajectoire de la démocratie et du développement de leur pays".

En avril dernier, le Royaume-Uni a indiqué être prêt à soutenir le retour du Zimbabwe au sein du Commonwealth. Ce positionnement a fait suite à une rencontre entre le chef de la diplomatie britannique, Boris Johnson, et son homologue zimbabwéen, Sibusiso Moyo, en marge du sommet du Commonwealth qui a réuni les dirigeants de 53 États à Londres.

La Gambie a réintégré le Commonwealth en 2018, après l'avoir quitté cinq ans plus tôt. L'Afrique du Sud, le Pakistan et les îles Fidji ont fait de même dans le passé.

Avec AFP