L'Egypte commence à rendre aux familles les restes des victimes du crash de mai

EgyptAir

L'Egypte a commencé samedi à rendre à leurs familles les dépouilles des victimes du crash d'un avion d'EgyptAir survenu le 19 mai, a annoncé la compagnie aérienne.

Le vol MS804, reliant Paris au Caire, s'était abîmé en Méditerranée après avoir soudainement disparu des écrans radars. Les 66 personnes à bord, dont 40 Egyptiens et 15 Français, avaient été tuées. Les causes du drame n'ont toujours pas été élucidées.

EgyptAir a indiqué dans un communiqué avoir commencé à "superviser la remise des restes des membres d'équipage du vol MS804" à leurs familles.

Des responsables commenceront dimanche à rendre les restes des passagers égyptiens à leurs familles, ajoute la compagnie.

Puis les restes des passagers français et d'autres nationalités seront remis à leurs proches, précise Egyptair, sans donner de date pour cette dernière opération.

Outre les Français, l'avion avait à son bord deux Irakiens, deux Canadiens et un ressortissant des pays suivants: Algérie, Belgique, Tchad, Grande-Bretagne, Portugal, Arabie saoudite et Soudan.

Mi-décembre, le procureur général égyptien avait ordonné la restitution des corps, alors que les familles de victimes dénonçaient depuis des mois la lenteur de l'Egypte à rendre les dépouilles.

Le 15 décembre, la commission d'enquête égyptienne avait affirmé avoir retrouvé des traces d'explosifs sur des restes de victimes.

Si Le Caire a toujours mis en avant l'hypothèse d'un attentat, les enquêteurs français privilégient la thèse d'un incident technique.

Et selon le ministère français des Affaires étrangères, l'enquête se poursuit.

Une des deux boîtes noires retrouvées a révélé que des alertes signalant de la fumée à bord s'étaient déclenchées avant le crash.

En octobre 2015, le groupe jihadiste Etat islamique avait revendiqué un attentat à la bombe contre un avion transportant des touristes russes et qui avait décollé d'une station balnéaire égyptienne. Plus de 200 personnes avaient été tuées.


Avec AFP