"Rien ne nous permet de dire qu'il existe un lien entre les auteurs de ces attaques et des groupes terroristes", a déclaré un porte-parole de la police mozambicaine, Inacio Dina, en rendant compte à la presse de l'avancée de l'enquête.
Jeudi et vendredi derniers, des attaques coordonnées ont visé trois bâtiments de la police dans la ville de Mocimboa de Praia.
Deux membres des forces de l'ordre, quatorze assaillants et un civil, présenté comme un représentant de la population locale, ont été tués lors de ces affrontements, selon le nouveau bilan annoncé mardi par M. Dina.
Depuis les attaques, la police a procédé à 52 interpellations, aussi bien des assaillants que leurs soutiens présumés.
Les autorités avaient dans un premier temps fait un lien entre les agresseurs et des "sectes islamistes extrémistes" actives dans la région, riche en gaz naturel et proche de la frontière tanzanienne. Certains avaient évoqué des shebab, le terme utilisé pour désigner les insurgés islamistes somaliens liés à Al-Qaïda.
La police est revenue mardi sur ces allégations en affirmant que les assaillants avaient plutôt pour objectif de "déstabiliser l'armée et les forces de sécurité afin de semer le désordre".
"Ce groupe fait partie d'un autre groupe démantelé plus tôt cette année pour troubles à l'ordre public. Ils veulent renverser l'ordre établi, par exemple en interdisant aux contribuables de payer l'impôt ou en interdisant aux enfants d'aller à l'école", a ajouté le porte-parole.
M. Dina n'a pas donné d'autres précisions sur ces groupes.
"C'est clairement quelque chose de local", a estimé de son côté l'analyste Alex Vines, du groupe de réflexion britannique Chatham House. "C'est un rappel à l'ordre pour le Mozambique. S'il n'y a pas de mieux sur l'emploi des jeunes et l'éducation, cela ne va qu'empirer", a-t-il commenté auprès de l'AFP.
Le porte-parole de la police a assuré mardi que l'ordre était revenu dans l'extrême nord du pays, où des renforts militaires et policiers ont été déployés. "La situation est sous contrôle", selon M. Dina.
Avec AFP