Les autorités basées dans l'Est de la Libye veulent expulser des diplomates soudanais

Le maréchal Khalifa Haftar, à Amman, Jordanie, 24 août 2015.

Le "gouvernement provisoire" a indiqué que le consul et onze diplomates et agents du consulat soudanais de Koufra, "déclarés persona non grata", avaient "72 heures pour quitter le territoire libyen" dans un communiqué relayé par l'agence de presse proches des autorités de l'Est.

Les autorités basées dans l'est de la Libye, proches du puissant maréchal Haftar, ont ordonné l'expulsion de diplomates soudanais basés dans le sud pour "atteinte à la sûreté de l'Etat", selon l'agence de presse loyale à cet exécutif.

Les autorités basées dans l'Est contestent l'autorité du gouvernement d'union nationale (GNA), basé dans la capitale Tripoli et soutenu par la communauté internationale.

Le "gouvernement provisoire" a indiqué que le consul et onze diplomates et agents du consulat soudanais de Koufra, "déclarés persona non grata", avaient "72 heures pour quitter le territoire libyen" dans un communiqué relayé par l'agence de presse proches des autorités de l'Est.

Une fois partis, le consulat dans lequel ils travaillent à Koufra sera fermé.

"Les activités des agents du consulat" portent "atteinte à la sûreté nationale libyenne", ont justifié les autorités de l'Est qui n'ont cependant pas fourni plus de détails sur leurs agissements.

Les forces du maréchal Haftar contrôlent une grande partie de l'Est libyen ainsi que des territoires dans le sud du pays comme le secteur de Koufra.

Les autorités soudanaises ont de leur côté convoqué l'ambassadeur libyen suite à cette décision mais celui-ci représentant le GNA, il leur a indiqué que le secteur de Koufra n'était pas sous le contrôle de son gouvernement, selon un communiqué des Affaires étrangères à Khartoum.

La Libye a sombré dans le chaos après la chute du régime de Mouammar Kadhafi en octobre 2011, avec des violences entre milices et des luttes de pouvoir.

Khartoum reconnaît le GNA et prend souvent part aux réunions des pays voisins de la Libye en vue de trouver une solution à la crise dans ce pays.

Des responsables soudanais accusent régulièrement le maréchal Haftar d'avoir recours à des rebelles soudanais du Darfour (près de la frontière avec la Libye), pour combattre en Libye.

De son côté, Khalifa Haftar accuse Khartoum de soutenir des "groupes terroristes" qui le combattent.

Avec AFP