Selon les autorités locales du district d’Arumeru, huit hectares ont été détruits dans la journée de samedi sur les versants de la forêt de Meru, venant s’ajouter aux six qui avaient été détruits mercredi, au lancement de l’opération par le ministre de l’Intérieur, Mwigulu Nchemba.
"Nous sommes décidés à en finir avec la culture du cannabis. Certains responsables locaux sont complices ou impliqués eux-mêmes. Nous ne pouvons pas accepter cela", a déclaré à la presse le secrétaire exécutif du district d’Arumeru, Timotheo Mzava, durant l'opération de samedi. Il a souligné que trois responsables de base, soupçonnés de complicité, étaient en fuite.
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"Le gouvernement va mener cette opération dans tous les coins du pays. Nous allons arrêter toutes les personnes impliquées et nationaliser tous les véhicules à bord desquels sera saisie la moindre quantité de cannabis", avait pour sa part promis mercredi M. Nchemba.
La Tanzanie, vaste pays d’Afrique de l’Est situé le long de plusieurs itinéraires de contrebande internationale, est un des premiers producteurs de cannabis au monde.
Bien que le cannabis soit illégal dans le pays, la corruption endémique et les ressources limitées empêchent les autorités d'appliquer uniformément et efficacement la loi.
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Au Mozambique, en Ouganda, au Malawi et au Kenya, des pays voisins de la Tanzanie, les efforts d’éradication du cannabis ont été généralement couronnés d’un certain succès.
En 2010, les saisies de cannabis en Tanzanie totalisaient 279,5 tonnes, faisant cette année-là de ce pays le troisième producteur mondial après le Mexique et les États-Unis.
Les champs de cannabis sont généralement dissimulés, le plus souvent avec la complicité des autorités locales, dans les nombreuses et immenses forêts naturelles de Tanzanie.
Avec AFP