Mohammed Morsi a été condamné pour son rôle dans l'arrestation et la torture des manifestants durant son mandat.
Abdel Moneim Abdel Maqsoud, avocat de la défense de Morsi (qui insiste pour être présenté comme le représentant légal de M. Morsi) a expliqué à l’AFP que les avocats de l’ex-président égyptien se sont vus obligés d'interjeter appel parce que le délai imparti allait expirer.
M. Abdel Maqsoud a affirmé ne pas avoir pu consulter son client avant d'agir, mais que ce dernier refuse, jusqu'à présent, de faire appel. M. Morsi se considère en effet toujours comme le "président de l'Egypte" et récuse la légitimité de ses juges.
Mardi, la justice a confirmé la peine de mort infligée à M. Morsi dans un autre procès, pour son rôle dans des évasions massives de prison et des attaques contre la police durant la révolte de 2011 qui chassa Hosni Moubarak du pouvoir.
Dans cette affaire, près d'une centaine de personnes, dont le guide suprême de la confrérie islamiste des Frères musulmans, Mohamed Badie, ont été condamnées à mort.
Dans un autre procès, pour espionnage au profit du Hamas palestinien, du Hezbollah libanais et de l'Iran, l'ex-président a également été condamné mardi à la prison à vie, soit 25 ans de réclusion.
Après son éviction, les partisans de M. Morsi ont été la cible d'une sanglante répression durant laquelle au moins 1.400 manifestants islamistes ont été tués.
Plus de 40.000 autres ont été arrêtés, selon Human Rights Watch. Des centaines d'entre eux ont été condamnés à mort dans des procès de masse expéditifs, qualifiés par l'ONU de "sans précédent dans l'histoire récente" du monde.
Des dizaines de ces peines ont cependant été annulées par la Cour de cassation, alors que les peines de mort sont rarement exécutées en Egypte.