Pour les avocats M. Diendéré, les principes fondamentaux ont été violés et le parquet militaire n’a pas pu démontrer la culpabilité du général, tandis que les organisations de la société civile estiment qu'il faut que le droit soit dit et que justice soit faite.
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"Le général Gilbert Diendéré n’est pas l’auteur du coup d’Etat de 2015 au Burkina Faso", selon ses avocats.
"Malgré tous les moyens d’Etat dont il a disposé et usé, le parquet militaire a été radicalement incapable de prouver la culpabilité du général Diendéré", a déclaré Me Jean Degli, l’un des avocats de M. Diendéré, ancien chef d’Etat-major particulier de Blaise Compaoré.
"Dans le procès du général Diendéré, en dehors du caractère public du procès, de la possibilité qu’il lui a été donné d’être entendu par la juridiction de jugement, la plupart des principes élémentaires d’une justice équitable ont été malheureusement littéralement violés", estime Me Degli.
Lire aussi : Procès du putsch : prison à vie requise pour Diendéré et BassoléSelon les avocats, le général aurait agit pour éviter le pire en 2015. "Heureusement que le général Diendéré a pris les devants pour canaliser les jeunes, sinon à la date de ce jour, on serait peut-être engagé dans une guerre civile ou ces jeunes seraient toujours aujourd’hui au pouvoir parce qu’ils n’allaient pas faire de détails", a déclaré Me Paul Kéré.
Quant à la société civile, jugeant que le général a sa part de responsabilité dans le coup d’Etat, elle dit vouloir la lumière dans ce procès.
"Nous pensons qu’il est complice de ce coup d’Etat. A l’époque, tout le monde sait que c’est Diendéré. Il faut qu'il assume. Que ses avocats ne disent pas qu’il est venu sauver une situation", a déclaré Marcel Tankoano, Porte-parole du M21.
Lire aussi : Début des plaidoiries pour la reprise du procès du putsch manquéLe procès connaîtra bientôt son verdict. Mercredi, Gilbert Diendéré a exprimé sa "compassion" pour les personnes qui ont perdu la vie lors des évènements de 2015.
Il s’est dit engagé à aider les autorités burkinabè dans la lutte contre le terrorisme. "Du fond de ma cellule, je suis disposé à apporter ma contribution pour la défense de ma patrie. Je ne suis pas un traitre et je ne trahirai jamais mon pays", a déclaré à la barre Gilbert Diendéré.