Les corps de chrétiens coptes tués par l'EI en 2015 retrouvés en Libye

Des hommes assistent à un deuil au sein de la communauté copte d’Egypte, au Caire, Egypte, 16 février 2015.

Les dépouilles de 21 chrétiens coptes exécutés en Libye par le groupe Etat islamique (EI) en 2015 ont été découvertes dans un charnier près de Syrte (nord), l'ancien bastion des jihadistes, a annoncé samedi une antenne du ministère de l'Intérieur.

Les corps de "20 hommes de nationalité égyptienne et un homme à la peau sombre pouvant être d'une autre nationalité africaine (...) ont été retrouvés grâce aux aveux des jihadistes de l'EI faits prisonniers" lors de la prise de Syrte par les forces loyales au gouvernement d'union nationale, a indiqué la Direction de la lutte contre le crime organisé à Misrata (200 km à l'est de Tripoli) dans un communiqué.

Le charnier a été découvert vendredi matin, a précisé cette antenne du ministère de l'Intérieur du GNA.

Ville des bords de la Méditerranée située à 450 kilomètres à l'est de Tripoli, Syrte était devenue en 2015 le bastion de l'EI en Libye avant d'être conquise en décembre 2016 par les forces du GNA aidées des milices de la ville de Misrata.

Les corps retrouvés dans le charnier étaient mutilés, la tête séparée du corps, a indiqué la Direction de la lutte contre le crime organisé.

Les dépouilles des victimes ont été transférés à Misrata et confiées à un médecin légiste. Aucune date n'a été avancé pour un possible rapatriement vers leurs familles.

Le 15 février 2015, l'EI avait diffusé une vidéo montrant la décapitation d'hommes présentés comme 21 chrétiens coptes, majoritairement égyptiens, enlevés en janvier de la même année dans l'ouest de la Libye.

Après cette exécution, des dizaines de milliers de ressortissants égyptiens qui travaillaient dans les secteurs du bâtiment, des services, de l'agriculture et de l'artisanat avaient fui la Libye.

Depuis la chute du régime de Mouammar Kadhafi en 2011, la Libye est livrée aux milices alors que deux autorités se disputent le pouvoir: d'un côté, le GNA reconnu par la communauté internationale et basé à Tripoli. De l'autre, une autorité exerçant son pouvoir dans l'est du pays avec le soutien du maréchal Khalifa Haftar.

Avec AFP