Les corps des policiers ougandais tués sur le lac Albert rapatriés de RDC

Un soldat congolais, membre des forces militaires pour la paix, patrouille à Bangui, le 12 février 2014.

Les corps de trois policiers ougandais tués la semaine dernière sur le lac Albert dans un échange de tirs avec les forces congolaises ont été rapatriés depuis la République démocratique du Congo voisine avec un survivant auparavant donné pour mort.

"Les corps des trois hommes sont de retour au pays et des dispositions sont prises afin qu'ils soient enterrés chez eux", a déclaré à l'AFP le porte-parole de la police Fred Enanga à propos du rapatriement qui s'est déroulé samedi.

"Par chance, et contrairement à ce que des informations précédentes indiquaient, le quatrième policier n'a pas été tué", a-t-il ajouté. "Visé par des tirs et blessé, il a été rapatrié en Ouganda et reçoit des soins". Le bateau et les armes des policiers ont également été restitués.

A Kinshasa, les autorités ont confirmé à l'AFP que les dépouilles et le survivant avaient été raccompagnés en Ouganda par une délégation dirigée par le gouverneur de la province congolaise d'Ituri, Abdallah Penembaka.

Le 21 mai, quatre policiers ougandais enquêtaient sur des allégations de pêche illégale dans la partie ougandaise du lac Albert lorsque des soldats congolais ont ouvert le feu "sans sommation", soutient Kampala. Les corps des trois tués et le survivant avaient été emmenés en RDC.

Le porte-parole du gouvernement congolais, Lambert Mende, avait assuré le 23 mai à l'AFP qu'"il y a eu des échanges de tirs" entre les "forces de deux pays amis" sur le lac Albert. Il avait ajouté qu'une commission d'enquête mixte avait été mise en place, et que dans l'attente de son rapport, la RDC ne pouvait "se permettre de porter des accusations" dans un sens ou dans l'autre.

Les tensions entre forces de sécurité congolaises et ougandaises ont augmenté ces dernières années sur le lac Albert et ses rivages, les deux pays arrêtant régulièrement des soldats et policiers de l'autre nation, qu'ils relâchent ensuite dans la plupart des cas.

"Nous attendons une réponse appropriée quant aux circonstances de cette tuerie, et nous avons demandé au gouvernement congolais de s'assurer que les coupables soient amenés à rendre des comptes", a conclu Fred Enanga.

Avec AFP