Ce "Haut-commissariat des diasporas africaines de France" (HCDAF) est "la première organisation qui fédère toutes les diasporas les plus représentées" pour "passer à l'action" sur le sujet du "vivre ensemble", a expliqué sa présidente Rachida Kaaout lors d'une conférence de presse.
Jusqu'alors, les immigrés et descendants d'immigrés étaient "très bien structurés, mais au sein de leurs propres communautés", a plaidé la fondatrice du HCDAF.
"Il faut faire bouger les choses sur le plan politique (...) en France mais aussi dans les pays d'origine en Afrique, qui se détournent de la France", a prôné Rachida Kaaout, élue de la majorité présidentielle à Ivry-sur-Seine, en région parisienne.
Ce HCDAF entend s'appuyer "sur ce que le gouvernement français a mis en place", multipliant les références à la volonté de "rapprochement" initiée par le président français Emmanuel Macron avec l'Afrique.
Le "premier chantier" du "Haut-commissariat" sera de pousser pour l'ouverture du droit de vote aux étrangers lors des prochaines élections municipales, en 2026.
Ce droit de vote, déjà offert aux Européens pour les municipales, fait l'objet d'une "forte demande" et d'un "sentiment de discrimination", d'autant que nombre d'Africains vivant en France "sont des contribuables", explique Rachida Kaaout.
"Ce serait un message fort", tout comme celui d'"inscrire dans le marbre la notion de non-discrimination dans les entreprises", estime-t-elle.
"J'en ai assez d'entendre des mamans me dire 'Mon fils a du mal à trouver du boulot alors qu'il est diplômé et qualifié'. La France n'est pas raciste mais il faut changer les mentalités. Les Africains représentent un réservoir de compétences qui n'est pas utilisé à sa juste valeur."
La fédération d'associations se donne également pour objectif de favoriser la participation des diasporas au développement du continent africain.
"On a une nouvelle génération (en France) tournée vers l'Afrique, mais une Afrique qu'elle ne connaît pas et où elle n'a jamais mis les pieds. Or c'est un continent où tout est possible", ajoute-t-elle.
L'organisation prévoit un premier "sommet" réunissant notamment les pays africains et les diasporas présentes en France d'ici "la fin de l'année".