Mis en minorité par les députés lors d'un vote le 1er mars, le chef du gouvernement avait demandé au roi Letsie III de dissoudre le Parlement et d'organiser un scrutin sous trois mois, comme le préconise la Constitution.
"Sa Majesté a annoncé la date du 3 juin pour les prochaines élections", a indiqué le bureau du Premier ministre.
"Après avoir considéré tous les facteurs, Sa Majesté a décidé dans l'intérêt de l'unité nationale et pour éviter une possible crise constitutionnelle (...) de dissoudre le Parlement", avait indiqué la semaine dernière Monehela Posholi, le secrétaire du souverain.
Le Lesotho, enclavé au coeur de l'Afrique du Sud, traverse une profonde crise politique depuis un coup d'Etat manqué en juin 2014 qui avait débouché sur des élections en février 2015.
Le parti de la Convention des Basothos (ABC) du Premier ministre de l'époque, Thomas Thabane, avait alors été devancé par le Congrès démocratique (DC). Le DC avait formé une courte majorité parlementaire (65 députés sur 120) avec plusieurs petits partis et élu Pakalitha Mosisili à la tête du gouvernement.
Cette fragile majorité a toutefois explosé en novembre 2016 avec le départ d'une vingtaine de députés, dont Monyane Moleleki, nouveau chef de l'opposition, officiellement pour des désaccords concernant les politiques économiques.
"Nous sommes prêts à organiser les élections, nous avons les financements nécessaires", a assuré lundi Letholeng Ntsiki, le directeur de la Commission électorale indépendante.
Petite monarchie constitutionnelle extrêmement pauvre, grand comme la Belgique, le Lesotho est très dépendant de son puissant voisin sud-africain, auquel il fournit une bonne partie de ses besoins en eau.
Avec AFP