Les enseignants lancent une nouvelle grève de 30 jours à Bissau

Le département de l'éducation à Bafata, Guinée-Bissau, le 13 juillet 2015. (VOA/Ana Guedes)

Trois syndicats enseignants de Guinée-Bissau ont lancé une grève de 30 jours pour réclamer le paiement d'arriérés de salaires et de meilleures conditions de travail et dénoncer des engagements datant de novembre 2017 "non-tenus par le gouvernement".

Dans la capitale Bissau, les écoles secondaires étaient fermées mais les écoles primaires fonctionnaient après l'appel à la grève lancé par le Syndicat national des professeurs (Sinaprof), le Syndicat démocratique des Enseignants (Sindeprof) et le Syndicat de l'enseignement supérieur.

"Nous sommes fins prêts techniquement pour le démarrage des cours ce lundi mais les professeurs ne sont pas venus", a expliqué le directeur du Lycée Antonio Agostinho Neto, Samuel Fernandes Manda.

Depuis plusieurs années, les enseignants de ce pays pauvre d'Afrique de l'Ouest revendiquent le paiement d'arriérés de salaires des enseignants contractuels, l'adoption d'un plan de carrière pour tous les professeurs, ainsi que de meilleures conditions de travail.

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Après une grève de deux semaines, ils avaient obtenu gain de cause et signé un accord avec le gouvernement le 27 novembre dernier, qui prévoyait également d'aligner la grille des salaires des enseignants sur celle de l'Union économique et monétaire ouest-africaine (Uémoa).

Cependant, "le gouvernement n'a pas honoré ses engagements, notamment le paiement de salaire des professeurs vacataires et la mise en pratique du plan de carrière. Dans une telle situation, nous n'avons pas d'autre choix que de faire grève", a déclaré lundi le président par intérim du Sinaprof, Malam Cassama.

Les écoles devaient officiellement rouvrir le 1er septembre mais des fortes pluies ont empêché la rentrée effectives des élèves.

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La Guinée-Bissau, ex-colonie portugaise, est un des derniers pays au monde dans le classement de l'indice de développement humain du Programme des Nations unies pour le développement (Pnud).

Fin août, les fonctionnaires du pays ont mis fin à une série de grèves intermittentes lancées en juin, après un accord avec le gouvernement sur une revalorisation du salaire minimum, qui doit passer de près de 20.000 francs CFA (environ 30 euros) à 50.000 F CFA (environ 75 euros) .

Mais l'économie du pays reste exsangue et le 44e anniversaire de son indépendance le 24 septembre a été célébré sans festivités, toutes les ressources financières disponibles étant absorbées par l'organisation des élections législatives du 18 novembre qui doivent mettre un terme à une crise politique de trois ans, selon le ministre des Anciens combattants, Aristide Ocante Da Silva.

Avec AFP