Les entreprises béninoises luttent pour leurs survies en attendant des réformes

Un parc de vente de voitures d'occasion, à Cotonou, au Bénin, le 4 septembre 2016. (Ginette Fleure Adande/VOA)

Il y a cinq mois, les Béninois ont confié la destinée du Bénin à l'homme d'affaires Patrice Talon dans l'espoir de le voir améliorer leur quotidien en engageant des réformes pour que 2% des populations ne s'enrichissent plus au détriment des autres.

Les entrepreneurs béninois commencent à s'impatienter.

Pendant que le chef de l'État s'emploie à mettre en place les réformes institutionnelles et politiques, plusieurs entreprises locales se battent de toutes leurs forces pour survivre.

Quel est le climat des affaires au Bénin après l'alternance au pouvoir ?

Le point avec notre correspondante à Cotonou, Ginette Fleure Adande.

Your browser doesn’t support HTML5

Après l'alternance, les entreprises béninoises s'impatientent

Les Béninois qui n'arrivent toujours pas à s'assurer trois repas par jour sont nombreux. La situation économique est vacillante malgré tout l'espoir suscité par l'élection de Patrice Talon en mars dernier, perçu par de nombreux électeurs comme un "messie".

La tragédie qui a frappé le Bénin avec la mort de nombreuses personnes brulées après l'explosion à la décharge d'incinération de produits avariés est un signe éloquent du malaise socio-économique planant sur le pays.

Au lendemain de sa prise de fonctions, le chef de l'État avait annoncé que la dette intérieure était colossale et que la caisse de l'État n'était pas en bonne santé.

Pour de nombreux Béninois, la situation ne s'est pas améliorée.

Épiphane est un jeune chef d'entreprise. Il fait partie de ceux qui pensaient que Patrice Talon, au vu son histoire et son expérience, pourrait donner un coup de fouet pour la relance de l'économie.

Pour lui, les causes de la situation actuelles du pays sont diverses. "Si on ne développe pas l'économie, comment pouvons-vous nous occuper du social ? C'était l'erreur du gouvernement précédent", assure-t-il.

Plusieurs chefs d'entreprises pensent déposer le bilan si la situation ne s'améliore pas. D'autres ne voient qu'une seule solution : la délocalisation.

Ginette Fleure Adandé (VOA Afrique - Cotonou)