La Fédération internationale des droits de l'Homme (FIDH) a lancé un appel à la communauté internationale en faveur d’une enquête sur des cadavres de personnes « probablement exécutées » qui, depuis juillet 2014, ont été retrouvées dans le lac Rweru à la frontière du Rwanda et du Burundi.
Dans un communiqué, la FIDH a estimé que les autorités rwandaises et burundaises devraient « inviter une Commission internationale d’enquête indépendante à faire la lumière sur l’identité, l’origine et les circonstances dans lesquelles ces personnes ont été tuées ».
« La découverte d’une quarantaine de corps depuis ces 3 derniers mois est très inquiétante et face à l’échec des investigations rwando-burundaises, doit faire l’objet d’une enquête indépendante par une commission internationale permettant de faire la lumière sur l’identité et l’origine des victimes et d’identifier les auteurs de ce qui semble être des exécutions » a déclaré Me Drissa Traoré, vice-président de la FIDH, dans ce communiqué.
Ici à Washington, le département d’Etat américain s’est ému de ces meurtres. Sa porte-parole, Jen Psaki, a exhorté le Burundi et le Rwanda à enquêter sur les décès.
Son communiqué note que « les Etats-Unis expriment leur profonde préoccupation au sujet de la découverte d'un certain nombre de cadavres en juillet et août de cette année, certains ligotés et enveloppés dans du plastique, dans le lac Rweru, qui borde le Burundi et le Rwanda ».
Toujours selon Mme Psaki, « Nous notons que plusieurs pays ont également soulevé leurs préoccupations au sujet de ces décès au cours du dialogue interactif avec le Groupe de travail sur les disparitions forcées ou involontaires qui a eu lieu en collaboration avec le Conseil des Nations Unies pour les droits de l'homme à Genève, le 12 septembre ».
De ce fait, Washington demande « instamment aux gouvernements burundais et rwandais de mener une enquête rapide, approfondie et impartiale et concertée de ces décès avec l'aide d'experts en médecine légale, internationaux indépendants ».
Pour Mme Psaki, les victimes méritent au minimum d’être identifiés, ne serait-ce que pour que leurs familles connaissent leur sort, et que les responsables de ces tueries soient traduits en justice.