Les évêques centrafricains démentent avoir envoyé un émissaire aux négociations de Rome

Le ministre centrafricain des Affaires étrangères Charles Armel Doubane, à droite, et Armel Mingatoloum Sayo, à la tête d'une organisation militaire, lors de l'accord au siège de Sant'Egidio à Rome, le 19 juin 2017.

Le cardinal Dieudonné Nzapalainga, président de la Conférence épiscopale centrafricaine (CECA), a déclaré n'avoir mandaté personne à Rome pour la signature d'un accord de paix entre groupes armés, alors qu'un des signataires s'est réclamé de la CECA.

"Tout en saluant tous les efforts en faveur du rétablissement de la cohésion sociale en République centrafricaine (...) la CECA et son Eminence Dieudonné Cardinal Nzapalainga tiennent à préciser que Son Eminence n'a mandaté personne pour le représenter et prendre des engagements en son nom", explique le prélat dans un communiqué parvenu mardi à l'AFP.

Le texte dénonce le fait qu'"un des signataires s'est présenté comme l'émissaire de S.E. Dieudonné Cardinal Nzapalainga", sans préciser qui était ce signataire.

Le 19 juin, 13 groupes rebelles sur les 14 recensés dans le pays ont signé à Rome un accord prévoyant un cessez-le-feu immédiat, sous le parrainage de la communauté catholique Sant'Egidio.

Dès le lendemain de la conclusion de l'accord, le cessez-le-feu avait été rompu à Bria, dans le centre, où de violents affrontements ont fait une centaine de morts, selon les autorités locales et des sources sécuritaires.

Avec AFP