Les femmes entrent dans le monde du breakdance

Un enfant palestinien dance le "breakdancing".

Le breakdancing est en train d'innover avec son inclusion aux Jeux olympiques de Paris en 2024, et la participation de nombreuses femmes qui se lancent dans cette discipline traditionnellement dominée par les hommes.

Lors du récent championnat mondial Red Bull One de Breakdancing à New York, des concurrents masculins et féminins du monde entier se sont disputé la première place dans une discipline qui fera bientôt partie des Jeux olympiques.

Les racines du breakdancing remontent à l’apparition de cette dance dans des quartiers défavorisés aux États-Unis dans les années 70 et 80, lorsque des hommes, principalement afro-américains et latinos, se défiaient dans les rues dans des concours de breakdance.

"Une danse américaine qui vient vraiment d'ici. Lorsque vous commencez à comprendre le breakdance et que vous apprenez son histoire, vous apprenez qu'elle vient du Bronx, de communautés appauvries où les enfants n'avaient pas grand-chose. Ils utilisaient cette danse comme une forme d'expression personnelle, et quand on voyage dans le monde et qu'on rencontre différentes communautés, on voit que cela leur a donné une voix”, explique Omar Delgado, champion du monde de Breakdance.

Cette danse dominée par les hommes s'est transformée en un sport accueillant tous les sexes. Depuis 2018, l'événement du championnat Red Bull comprend une catégorie distincte pour les femmes, et a vu une énorme poussée de ces compétitrices, connues sous le nom de B-girls.

Il y a toujours eu des femmes dans la communauté, il y a toujours eu des femmes qui se battent pour leur place dans la communauté, et (c’est bien) de voir autant de femmes participer maintenant. Je pense que c'est mieux pour la communauté d'avoir un peu plus d'équilibre entre les sexes”, affirme Sunny Choi, 34 ans, actuelle championne nord-américaine de breakdance B-girl.

En pleine préparation pour les Jeux olympiques de 2024, la génération actuelle des B-girls est consciente des responsabilités et des pressions auxquelles elle sera confrontée à Paris.

“Être la première femme aux Jeux olympiques … cela va signifier beaucoup pour tant d'autres filles qui regarderont, mais aussi pour tout le monde dans la communauté, car c'est à nous de défendre nos intérêts tout au long de ce parcours, car c'est la première fois”, soutient Sunny Choi.

Pour cette championne, le breakdance peut aider la société non seulement à identifier les rôles de genre, mais aussi à mieux les comprendre et les appréhender.

Cela signifie vraiment beaucoup de voir tant de femmes si fortes, qui font tant de choses incroyables là-haut, et qui sont juste capables de tenir debout d’elles-mêmes. Vous savez, ça fait du bien”, argumente-t-elle.

En entreprenant ce voyage vers les Jeux olympiques, Sunny et les autres break-danseuses sont sûrs d'inspirer la prochaine génération de B-Girls.