Des forces de la région éthiopienne du Tigré ont pris le contrôle de la ville de Lalibela, dont les célèbres églises creusées dans le roc sont classées au patrimoine mondial des Nations unies, causant la fuite des populations locales.
Lalibela, qui est également un lieu saint pour des millions de chrétiens orthodoxes éthiopiens, se trouve dans la zone de Wollo Nord, au cœur de la région Amhara, dans le nord de l'Éthiopie. Ces dernières semaines, les combats se sont étendus du Tigré aux deux régions voisines, Amhara et Afar, forçant environ 250 000 personnes à fuir leurs domiciles.
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Les États-Unis ont appelé jeudi les forces tigréennes à respecter le patrimoine culturel de la ville, alors que Washington s'inquiète de plus en plus de l'extension du conflit.
"Nous avons vu les rapports selon lesquels les forces tigréennes ont pris Lalibela. Nous appelons le TPLF à protéger ce patrimoine culturel", a déclaré aux journalistes le porte-parole du département d'État, Ned Price.
Lalibela est une destination touristique majeure dans la deuxième nation la plus peuplée d'Afrique.
Des dizaines de milliers de visiteurs de toute l'Éthiopie et de l'étranger se rendent habituellement à Lalibela pendant le week-end de la Pâque orthodoxe, où se trouve un site classé au patrimoine mondial de l'UNESCO, composé d'églises monolithiques des 12e et 13e siècles, pour célébrer et assister à la fête la plus importante du calendrier orthodoxe.
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Le nombre de visiteurs a chuté à cause du coronavirus et après que la guerre a éclaté en novembre au Tigré entre l'armée fédérale et les Forces de libération du peuple du Tigré (TPLF).
Le gouvernement fédéral avait crié victoire après avoir pris la capitale régionale du Tigré, Mekelle. Mais le TPLF a continué à se battre et, fin juin, a repris Mekelle et la majeure partie du Tigré après le retrait des troupes fédérales.