Les organisations internationales, dont la FAO, le Programme alimentaire mondiale (PAM) et le groupe de la Banque mondiale, tentent toujours d’évaluer l’impact de l’épidémie de fièvre hémorragique à virus Ebola sur la production agricole des pays affectés : Guinée, Sierra Leone et Libéria. Des évaluations sont attendues au mois de novembre.
La Banque mondiale a déjà averti que l’activité économique qui a le plus pâti de la propagation du virus à Ebola est le secteur agricole, les travailleurs ayant été dans l’obligation de quitter les campagnes, ou ayant succombé à la maladie. Cela s’est traduit par une forte réduction des exportations agricoles des trois pays, dont celles de cacao et d’huile de palme.
L’industrie du cacao s’inquiète particulièrement de l’épidémie à virus Ebola qui sévit en Afrique de l’Ouest, la région produisant la majorité des fèves de cacao au monde. La Côte d’Ivoire et le Ghana sont respectivement les premier et second producteurs mondiaux de cacao et représentent près de 60 % de la production.
D’où la crainte des fabricants occidentaux de chocolat d’une interruption des exportations, si le virus à Ebola venait à gagner ces pays. En septembre, ces craintes se sont traduites par une hausse des cours de la matière première à leur plus haut niveau depuis plus de 3 ans.
La Fondation mondiale du cacao (World Cocoa Foundation) a énoncé des précautions à prendre par les industriels pour se tenir prêt en cas d’apparition de la maladie dans de nouveaux pays ouest-africains. Et elle a lancé un appel de fonds auprès des géants du chocolat pour appuyer les efforts des humanitaires en Afrique de l’Ouest en vue de juguler l’épidémie avant qu’elle ne gagne d’autres pays.
L’entreprise suisse Nestlé, et les sociétés américaines Mars et Hershey ont répondu à cet appel. Nestlé s’est déclarée « profondément préoccupée » par la propagation du virus, d’autant que ses différentes installations emploient près de 6.300 personnes en Afrique de l’Ouest.