Les Kényans fustigent la réforme de la Ligue de diamant

La Kényane Beatrice Chepkoech a pulvérisé le record du monde du 3000 m steeple avec un chrono de 8 min 44 sec 32 vendredi lors du meeting Ligue de diamant de Monaco, 21 juillet 2018. (Twitter/Iaaf)

Plusieurs membres de la Fédération kényane d'athlétisme ont dénoncé la décision de la Fédération internationale (IAAF) de supprimer plusieurs épreuves de la Ligue de Diamant dont le 5.000 m, qu'ils jugent "illégitime" et "totalement injuste".

Ces distances longues, à l'instar du 10.000 m qui doit également disparaître à partir de 2020, sont historiquement un vivier de médailles pour le Kenya, nation très performante sur les courses de fond, à l'instar de l'Éthiopie.

"La décision est illégitime et cible ostensiblement les nations africaines. (...) La Confédération africaine d'athlétisme doit nous protéger contre cette décision qui vise délibérément à tuer l'athlétisme sur le continent", a fustigé jeudi Barnabas Korir, membre de la fédération kényane, dans un éditorial pour le journal local Daily Nation.

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Le patron de la Fédération kényane, Jackson Tuwei, a affirmé à la même publication qu'il porterait la question devant le congrès de la Confédération, qui doit se tenir en avril à Abidjan, jugeant le changement "totalement injuste pour nos athlètes".

La Ligue de diamant va adopter une nouvelle formule à compter de l'année prochaine, comprenant moins de meetings et moins d'épreuves, a annoncé l'IAAF lundi. Le 3.000 m deviendra, de facto, la plus longue distance à courir.