En présence de seulement 250 invités, migrants et secouristes, il a souligné lors d'une homélie que "les plus faibles et les plus vulnérables doivent être aidés".
"Les migrants sont avant tout des personnes humaines", a insisté le pape François, les qualifiant de "symbole de tous les exclus de la société globalisée".
"Ce sont des personnes. Il ne s'agit pas seulement de questions sociales ou migratoires ! Ce ne sont pas seulement des migrants !", a-t-il dit.
Faisant référence à "l'option préférentielle pour les derniers qui doivent être mis à la première place" dans la tradition catholique, il a évoqué les conditions de vie des migrants. "Ce sont les derniers abusés et abandonnés qui meurent dans le désert; ce sont les derniers torturés, maltraités et violentés dans les camps de détention; ce sont les derniers qui défient les flots d'une mer impétueuse; ce sont les derniers abandonnés dans des camps pour un accueil trop long pour être appelé provisoire", a-t-il énuméré.
Le 8 juillet 2013, quatre mois après son élection mais avant les vagues d'arrivées massives et les grands naufrages des années 2013-2017, le pape François s'était déplacé sur le petite île italienne (située entre la Libye et la Sicile) pour dénoncer "la mondialisation de l'indifférence" envers les migrants.
Depuis lors, le pape n'a eu de cesse de multiplier les appels en faveur des migrants fuyant guerres et misère économique, semonçant souvent durement la vieille Europe tout en admettant que les Etats doivent aussi tenir compte de leur capacité d'accueil et d'intégration des étrangers.
"Malheureusement, les périphéries existentielles de nos villes sont peuplées de personnes exclues, marginalisées, opprimées, discriminées, abusées, exploitées, abandonnées, pauvres et souffrantes", a encore déploré François lundi.
A la sortie de la messe, des migrants ont fait part de leur émotion à l'AFP TV. "On a passé une semaine en mer, cela a été très, très difficile et aujourd'hui c'est le pape François qui nous a invités pour la journée, une grande journée pour les immigrés", a déclaré Matthieu, un migrant malien.
Seynabou, une Sénégalaise également invitée par le pape, a jugé qu'il avait fait "un beau discours pour les immigrés qui meurent dans la mer, qui ont des problèmes", ajoutant: "il a à coeur d'aider les immigrés".