Les entreprises de pompes funèbres en Afrique du Sud ont déclenché un mouvement de grève, au grand désarroi des familles endeuillées qui cherchent désespérément quelqu’un qui viendra récupérer les corps de leurs proches décédés.
Selon son président Muzi Hlengwa, les 1 000 membres de l'Association nationale des professionnels des pompes funèbres d'Afrique du Sud (NAFUPA SA) ont tous participé à la grève. D'autres associations du secteur ont également pris part à la grève, bien que des groupes importants aient choisi de ne pas y participer.
La grève a été provoquée par des changements récents dans la réglementation gouvernementale qui, selon eux, facilitent les affaires des grandes entreprises de pompes funèbres et désavantagent les petites entreprises appartenant à des Noirs. Ils veulent un fonds de secours COVID-19 pour aider l'industrie à faire face à la pandémie.
La grève est à sa deuxième journée et devrait durer trois jours.
Le ministère de la santé a averti que la grève représentait un risque pour la santé publique dans un pays où l'on compte plus de 650 000 cas confirmés de coronavirus et environ 15 500 décès.
"Il n'y a rien que nous puissions faire", déclare Hloni Swarts, propriétaire d’une société de pompes funèbres.
Il dit avoir essayé d’aider les familles endeuillées à faire en sorte qu'un service gouvernemental vienne chercher les corps, mais ces services sont débordés.
M. Hlengwa n’exclut pas la possibilité d’un durcissement de la grève.
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