"Nous n'étions pas favorables au report des élections municipales mais il y a des raisons objectives qui mènent à ce report", a-t-il déclaré sur la radio privée Shems FM.
L'Instance chargée de ces élections, l'Isie, annoncera lundi une nouvelle date, "probablement mars 2018", a-t-il ajouté.
Aucune confirmation officielle n'a, pour l'heure, pu être obtenue. Allié au sein du gouvernement à Nidaa Tounès --le parti fondé par le président Béji Caïd Essebsi--, Ennahdha est toutefois régulièrement associé à ce type de décisions.
Considéré par les observateurs comme la seule formation réellement préparée à la tenue imminente des municipales, le mouvement islamiste était jusqu'ici perçu comme attaché au maintien de la date du 17 décembre.
En septembre, huit partis tunisiens avaient, au contraire, appelé à un report, évoquant l'état d'impréparation du scrutin.
Le patron d'Afek Tounes (majorité), Yassine Brahim, avait notamment évoqué les "doutes" de son parti "sur la capacité de l'Isie à organiser ces élections dans des conditions les plus favorables".
Le travail de l'instance électorale a notamment été marqué par la démission fracassante en mai de son président, Chafik Sarsar, une personnalité respectée ayant mené à bien les élections de 2014.
M. Sarsar et deux autres membres de l'Isie avaient laissé entendre qu'il ne pouvait plus travailler de manière "transparente" et "impartiale".
Après l'adoption d'une Constitution et le succès des élections --législatives et présidentielle-- de 2014, ces municipales sont très attendues en Tunisie. Elles doivent permettre d'ancrer le processus démocratique à l'échelon locale, sept ans après la chute de la dictature de Zine el Abidine Ben Ali.
Depuis lors, les municipalités ont été gérées par de simples "délégations spéciales", en charge des affaires courantes.
Avec AFP