"Les musulmans premières victimes" du terrorisme, estime le patron de la diplomatie française

Le ministre français des affaires étrangères Jean-Yves Le Drian, à l’ambassade française à Dakar, 15 juin 2017.

Les musulmans "sont souvent les premières victimes" du terrorisme, a souligné samedi à Pékin Jean-Yves Le Drian, au lendemain d'un carnage dans une mosquée en Egypte, condamnant "l'intolérance et la barbarie" d'une attaque survenue en pleine prière.

Le ministre français des Affaires étrangères, en visite en Chine jusqu'à dimanche, a indiqué à l'AFP avoir fait part à son homologue égyptien Sameh Choukry de "l'émotion de la France (...) aux côtés (de l'Egypte) face à ce drame".

Au moins 235 fidèles qui assistaient à la prière hebdomadaire dans une mosquée du nord-est de l'Egypte ont été tués vendredi par des hommes armés, l'attaque la plus meurtrière dans l'histoire récente de ce pays.

"Ce n'est pas la première fois que le terrorisme frappe des musulmans. Ce sont souvent les musulmans qui sont les premières victimes du terrorisme qui se réclame du fondamentalisme islamiste", a insisté M. Le Drian.

"Cette cible (montre) l'intolérance et la barbarie", a-t-il ajouté, rappelant par ailleurs qu'une autre communauté religieuse égyptienne, les Coptes chrétiens, avait été sévèrement frappée l'an dernier.

L'attaque de vendredi s'est produite à 40 km à l'ouest de la capitale de la province du Nord-Sinaï, une région où les forces de sécurité combattent la branche égyptienne du groupe jihadiste Etat islamique (EI).

"Le mode opératoire et le lieu, les méthodes, nous laissent penser que c'est un groupement affilié à Daech (acronyme arabe de l'EI, NDLR)" qui est responsable de l'attaque, a observé le ministre français.

"Ce n'est pas parce que l'EI a perdu son emprise territoriale qu'il a perdu sa volonté néfaste pour la sécurité et l'équilibre du monde", a-t-il insisté, appelant à "la grande vigilance de la communauté internationale".

Avec AFP